Filología Francesa


Littérature fraçaise du Dixneuvième Siècle


Littérature française du XIXème siècle

Contexte historique

  • Époque d´une grande influence historique

  • La Révolution va bouleverser la littérature en ce qui concerne les genres, même les auteurs vont donner leurs opinions politiques et sociales dans leurs œuvres.

  • Rôle critique : les idées politiques sont intégrées dans le texte pour faire une critique sociale, sans s´adhérer à un parti concret.

  • Souveraineté populaire, nationale, non royale.

  • Fin de l´ancien régime.

  • Triomphe de la bourgeoisie en 1830.

  • Suffrage censitaire (suffrage basé sur le cens [un impôt direct], quantité minimal de impôt au-dessous de laquelle on ne pouvait pas voter) seulement quelques uns pouvaient voter.

  • Les libéraux essaient d´élargir le pouvoir de voter : suffrage universel masculin. Les femmes ne voteront pas jusqu´à la fin de la II guerre mondial (1949).

  • Ils pensaient que seulement les hommes cultivés, même s´ils ne sont pas riches que pouvaient voter.

  • La deuxième république va vers la droite. Il y avait de restrictions lorsque Napoléon III arrive au pouvoir.

  • Problème religieux : l´église a eu un grand pouvoir pendant la monarchie absolue et va être conçue comme un groupe de pression. Va naître là l´anticléricalisme.

  • Il y avait un catholicisme qu´on peut appeler « catholicisme social ».

  • L´éducation aussi liée à l´église. L´enseignement est dirigé par le clergé.

  • Rôle économique : révolution industrielle, naissance du prolétariat.

  • Est-ce que le état doit intervenir dans l´économie ?? c´était la question posée à l´époque.

  • 1849, Hugo adresse un discours à la chambre où il dît que la misère doit être résolue par l´état.

  • Aux assemblées, il n´y avait pas des groupes politiques, les politiques étaient indépendants, malgré son orientation politique.

  • C´était une littérature intégrée dans la société. Les auteurs ne renoncent pas à son engagement politique, ils écrivaient leurs propres idées politiques dans leurs œuvres.

  • Le Triomphe de la bourgeoisie est la caractéristique la plus importante de cette époque.

  • Les auteurs étaient des bourgeois et le public aussi.

  • Les droits politiques sont en fonction de la richesse individuelle.

  • La haute bourgeoisie financière avait le droit de vote.

  • La bourgeoisie appui la liberté.

  • Le romantisme va triompher malgré qu´il s´oppose au régime régnant.

  • Les écrivains romantiques critiquaient la société bourgeoise, malgré qu´ils étaient des bourgeoises.

Le Romantisme Tema 2

Mouvement littéraire du XIXème siècle caracterisé par le lyrisme et l´exaltation des sentiments, s´oppose donc au classicisme et au réalisme.

C´est aussi un phénomène sociologique général qu´affecte à toute la société ; c´est un bouleversement général des valeurs, une révision générale du style de vie.

L´originalité du romantisme français c´est de jouer un rôle à l´époque et de refléter leur esprit.

Pendant ce période romantique, on ne peut pas isoler la création littéraire de l´époque politique et sociale où s´est produit.

Le mot « romantisme » vient du mot français « roman » que c´est le récit, en vers ou en prose, qui parlait des aventures. Ce mot est allé à l´Angleterre, « romaunt », où on va dériver jusqu´à « romantic », qui va designer ce type de roman ou l´atmosphère de ce type de roman. En France, il y avait le mot « romanesque » pour designer cela. Mais, va apparaître à la fin du XVIIème siècle le mot « romantic » qui évoluera et qui sera employée pour qualifier un paysage spécifique : « romantique ».

La différence entre « romanesque » et « romantique » ; la deuxième mot est plus pour les paysages et les personnages et « romanesque » s´applique à l´action.

En anglais, « romantic » désigne un paysage du moyen âge. C´est, sur le mot anglais, qu´on a eu en allemand « romantisch ». « Romantique » va s´opposer au classicisme.

En France, on va utiliser l´adjectif « romantique » en ce qui concerne « genre littéraire ».

La naissance du romantisme date du XVIIIème siècle. C´est ce que les auteurs appellent « pre-romantisme ». Ce mouvement va s´opposer au classicisme.

Le classicisme a comme basse le rationalisme, le christianisme et l´humanisme gréco-latin, qui fourni des modèles littéraires.

Le romantisme est né a la fin du XVIIIème siècle (+ ou - 1850).

On peut trouver 4 caractéristiques du romantisme en tous les pays :

  • proteste contre le pouvoir de la raison ; et donne de l´importance aux sentiments, la littérature va devenir plus personnel et intime.

  • Absence de sérénité optimiste, qui caractérise les classiques.

  • Si les classiques voulaient peintre l´homme en commun ; les romantiques s´intéressaient en leurs particularités.

  • Rupture avec la tradition.

  • Au XVIIIème siècle la société a changé radicalement, la société a demande ses droits et non ses devoirs (obéir a Dieu et aux rois). Les philosophes ont démoli, peu à peu, l´idée de pouvoir royale et ça a donne lieu à beaucoup de changements politiques et idéologiques. Tout ça, contribuera à la naissance du romantisme.

    Le centre de l´univers sera l´homme et pas Dieu comme avant. À cet époque là va naître l´idée d´une science mythique qui va apporter la bonheur a l´individu, c´est le progrès. On pense que la bonheur est possible parce qu´on a détruit les obstacles qu´il y en avait : la monarchie, le clergé… cela permet d´y avoir l´idée de pouvoir construire une nouvelle société.

    Il y avait une conception de littérature et d ´écrivain nouvelles. On conçoit la littérature comme un art de combat, avant, la littérature était un moyen de distraction. Avant, les écrivains étaient payés pour l ´état ; maintenant, l´écrivain a une vision critique qui va refléter dans son œuvre. Il manifestera aussi ses idées politiques.

    Tout ça sera causé par la Révolution Française de 1789. Cette révolution a marqué une rupture définitive avec l´ancien régime et l´ancienne pensée.

    Liberté, importance des sensations et des sentiments, individualisme… idées du XIXe siècle.

    Le pessimisme va être appelé le « mal du siècle ». La société qui est née après la Révolution, c´est une société de l´argent. Au XVIIe siècle l´homme était d´accord avec le régime; au XVIIIe siècle l´homme était le prototype de philosophe qui était en contre du régime ; au XIXe siècle l´homme devient méfiant et se tourne vers la littérature et l´irrationnel.

    Le 1er romantisme est marqué par le pessimisme, par la recherche de l´irrationnel. On va perdre l´enthousiasme pour le progrès.

    Ce 1er type de romantisme s´oppose aux philosophes du XVIIIe siècle. Ils revendiquent contre la raison, ils veulent l´inspiration divine, toute exprimée par le poète non par le philosophe. Mais, tout au long du XIXe , ce poète deviendra « poète - penseur », qui croit en une société nouvelle. Cette figure apparaît entre 1830-1848.

    Dans le préromantisme va apparaître la partie théorique de ce nouveau mouvement.

  • La sensibilité, les sentiments et le cœur conduisent à la vertu. On croit à la bonté naturelle de l ´homme. Cette sensibilité triomphe dans le théâtre et dans les romans (Richardson, écrivain anglais). La sensibilité est conçue comme une expansion de l´individu, et à la fois, comme une souffrance. Une conséquence de cette sensibilité sont les larmes, les personnages pleurent dans les œuvres : Julien Sorel (Le rouge et le noir)

  • Le sentiment de la nature sera reflété dans les œuvres à travers les paysages. Il y a aussi des saisons privilégiées : l´automne, qui permet de refléter la mélancolie.

  • La nostalgie qu´implique un sentiment de perte. Cela va se refléter en œuvres autobiographiques. Les premiers textes qui parlent de la nostalgie, de la mélancolie, apparaissent en angleterre. Ce sont des textes placés en cimetières.

  • Le concept fondamental du romantisme c´est le « MOI ». on peut dire que le romantisme est l´age de la 1ère personne ; contre l´individualisme du XVIIIe , le XIXe va imposer le côté individuel. Cet individu deviendra la mesure de toute chose. La 1ère personne va envahir la littérature. À cette époque triomphent les journaux intimes, le lyrisme, la liberté, la gloire. L´homme va s´interroger par rapport aux autres, à lui-même, à Dieu…

  • La notion de intimité a un double sens ; peut-être pénétrer au cœur des choses ; ou pénétrer en soi-même. C´est-à-dire, qu´il y a un lyrisme individuel qui va être lié au lyrisme collectif.

  • D´autres concepts utilisés sont ceux qu´ont un rapport avec l´irrationnel : rêveries, tous les états de la conscience ; les rêveries rompent les frontières entre le moi et le monde. Les rêves vont refléter les angoisses de l´homme. La folie, considéré avant comme une faiblesse de l´esprit, mais est aussi une manière d´être en contact avec les forces invisibles.

  • C´était le monde des genres fantastiques à propos de cette admiration par les rêves, la folie… Ce sont des thèmes venus de l´Allemagne et de l´angleterre. On introduit dans le monde réel un élément perturbateur, incohérent pour faire un texte fantastique. Avec ça, va apparaître le grotesque. Et va naître la notion d´étranger.

  • La religion et l´amour sont des thèmes aussi très importants à l´époque. On retourne vers la religion. Il y a un Dieu qui sert à aider les hommes, et à côté de lui, il y a des démons qui lui offrent des tentations.

  • L´amour idéalisé de l ´époque sert à restituer l´unité perdue, l´amour devient une sorte de religion qu´a des droits et des lois. L´amour entrera en conflit avec la société.

  • La femme sera idéalisée ; sensible, proche de la nature et de dieu. La femme est un ange du ciel dans la terre pour purifier à l´homme ; mais il peut y avoir une femme fatale pour séduire à l´homme.

  • Le thème de la recherche de l´unité car les romantiques sont des hommes contradictoires et veulent trouver l´unité à travers l´écriture. Ce désir d´unité on peut le voir dan s tous les systèmes d´explication du monde et de l´homme. C´est une doctrine laïque de l´humanité, C´est laïque parce qu´elle prétend remplacer le christianisme. Ils veulent avoir une explication totale du monde. Cet aspiration à l´unité apparaît aussi dans le thème de la réconciliation : Diable pardonné, Satan pardonné ; homme qui est à la fois femme et homme : il a réconcilié en lui-même les deux sexes.

  • Un autre grand thème est celui de la contestation, parce que le romantisme est une sorte de crise de la conscience européenne. Si le classicisme a un rapport au monde caracterisé par l´équilibre et la raison ; le romantisme est caracterisé par ce déséquilibre. Dans le romantisme on se tourne vers la beauté, l´amour, les sentiments, l´humanisme. Le romantisme veut contester l´époque antérieure. On peut contester avec des attaques ou par moyen de l´évasion. Aussi grâce aux paroles des chansons. Satan et Caïn vont apparaître comme des personnages typiques de cette révolte. Le genre fantastique peut servir aussi comme moyen de contestation. Vers 1814, quand Mme. De Staël publie ses oeuvres, De l´Allemagne ; les écrivains vont avoir un intérêt important par les pays étrangers. Ça favorisera aussi les voyages par l´Europe. En 1811 Chateaubriand a publié Itinéraire de Paris à Jérusalem ; livre qu´a servi comme moyen de fascination pour les pays bibliques, orientaux. Aussi il y avait à l´époque, beaucoup de traductions de livres étrangers. Il va avoir un exotisme pour l´espace (voyages) et un exotisme pour le temps : on va s´intéresser au passé parce qu´on veut découvrir des analogies avec le présent. Ça favorisera le goût pour la documentation. Le public s´intéressait pour tout ça. Le moyen age c´est la star du passé.

  • Un autre thème c´est celui du temps. Ils veulent renouveler leurs idées. Les écrivains se sentent enfermés dans une limite temporelle trop étroite. Pour s´évader, ils vont utiliser l´extase amoureux. Cet extase va provoquer une sensation d´éternité, comme si le temps n´existe plus. On peut aussi arriver à cette extase avec les drogues, (opium et hashis). Après cette extase, l´artiste, déjà dans le réel, doit se souvenir de tout pour l´écrire et c´est à travers la mémoire qu´on peut s´enfuir aussi. Grâce au mémoire, le passé vit encore.

  • L´histoire va devenir aussi un autre thème littéraire. On peut réinterpréter l´histoire. L´homme connaît le monde et lui-même grâce à cette dimension historique. À cause de l´importance de l´histoire, on va se demander quelle est l´importance des révolutions. Les ultras penser qu´elles sont là pour punir l´homme. Walter Scott fait revivre l´histoire dans ses œuvres.

  • Le « mal du siècle », notion polyforme qu´on peut trouver tout au long du XIXe. c´est le désaccord entre le moi et le monde. on peut l´appeler « spleen » ; mot anglaise. Ce mal du siècle a un rapport douloureux avec l´histoire.

  • Ce « mal » a deux formes :

    • aristocratie qu´est à la marge de la société. Ce mal est caracterisé par l´évasion, la rêverie et le sentiment de vieillesse. Appelé, à l´époque « la vague des passions » (sentiment d´apathie).

    • Déceptions des espoirs nés après la Révolution de juillet de 1830.

  • L´énergie qu´on va analyser à travers certains mythes. Napoléon va devenir un des figures plus importantes de l´imaginaire de l´époque. Le mythe de Napoléon se construit à partir de sa mort dans l´exile à St. Hélène. Chez les frustrés, les victimes, les anciens combattants va naître le mythe de Napoléon. Napoléon c´est l´exemple d´une vie énergique. Avant les années 20, il y a eu des manifestations de ce mythe dans les chansons populaires contestataires.

  • En 182 ? On publie Le mémorial de Sainte Hélène, écrit par Las Cases, qui dans l´exile de Napoléon écrit de son ami. Il montre à Napoléon comme un sauveur du peuple, comme le libérateur du peuple. Ouvre très importante qu`a influencée les grands écrivains de l´époque. Dans la peinture et dans les sculptures va apparaître aussi cette admiration par Napoléon.

    Cette énergie on la trouve aussi dans chaque personne. L´ouvre d´art est le produit de l´énergie de l´artiste, ce n´est pas une imitation ou une inspiration.

    Messmer, médecin allemand, va faire des expérimentes sur l´hypnotisme et le magnétisme animal. Balzac va être très influencée par ce médecin.

    Dans ce culte de l´énergie, les littératures étrangères ont joué un rôle très important, parce que les sentiments plus passionnés sont reflétés là. En France on va connaître ce type de littérature. On va redécouvrir des auteurs comme Shakespeare ou Lord Byron ou ceux qui écrivent les sentiments plus intimes des hommes.

    À partir du romantisme on va valoriser la création littéraire, pas l´imitation. L´artiste est un créateur, un Dieu architecte, celui qui construit. L`artiste n´est pas un miroir qui reflète ou imite la réalité.

    On va pratiquer une « esthétique du choc » : scènes violentes reflétées dans la littérature ; ce sont des scènes de la Révolution française. Va naître, à l´époque, un nouveau rapport entre l´artiste et le public qui va se manifester grâce à une attitude d´agression. L´auteur va utiliser des images violentes, atroces. Naît là, le genre frénétique, inspiré par la poésie de Byron, de Sade et par la littérature noire, les mélodrames. On peut refléter tous les fantômes des hommes. C´est un genre qui n´est pas censuré par le bon goût. Vont apparaître les vampires, les monstres, etc. dans ce genre. On va traduire l´œuvre Frankenstein.

    Les petits romantiques sont des auteurs qui mélangent comique et tragique ; ils utilisent aussi ces thèmes « frénétiques » mais avec une certaine distance. Ils exploitent ce qui est macabre. Ces auteurs ont influencé Baudelaire et les surréalistes. On a vu dans cette violence une forme de manifestation de cette énergie et l´auteur veut lutter contre un monde sans énergie. Ils veulent aussi refléter cette énergie dans la musique classique en utilisant la violence des sons. Delacroix la manifeste grâce aux couleurs intenses. Les auteurs veulent que les lecteurs s´impliquent dans cette violence, on le fait à travers l´amour.

    Le mouvement : batailles, chasses, etc. scènes mouvementées, vont apparaître aussi comme expression du dynamisme. Et aussi ce dynamisme va apparaître dans le mouvement du texte proprement dit.

    Les auteurs veulent la suppression des règles dans le théâtre pour mieux s´exprimer.

    Le mythe de la révolte va être important aussi à l´heure d´exprimer cette énergie : Satan, Dom Juan…

    Influences étrangères

    Elles ont été très vivantes et importantes. L´Angleterre et l´Allemagne ont exercé un pouvoir énorme. L´immigration à l´époque révolutionnaire va être très importante. Ceux qui étaient à Londres pouvaient aller au théâtre pour voir des œuvres de Shakespeare ; et en Allemagne on lissait une littérature différente. Ces influences ont été déterminantes pour l´essor du romantisme.

    L´Allemagne : pratiquement inconnue avant par les françaises.

    Goethe (1774) publie Werther, traduit en France très tôt. Le héros de ce livre a été le 1er héros romantique en europe.

    Schiller a exercé une énorme influence dans le théâtre : les Brigands, son œuvre plus célèbre est remarquable dans le théâtre historique.

    Schlegel, cours de littérature dramatique, œuvre qu´attaquait la tradition littéraire française depuis la renaissance en distinguant le classicisme grec et latin du classicisme français qui est une littérature d´imitation et pas de création. Il parlait du « génie » dans l´art et de la liberté de création. Il va défendre là le drame romantique.

    Hoffmann a beaucoup influencé la littérature fantastique. Il y a certains thèmes qu´ont beaucoup intéressé les hommes de lettres allemands :

    • Rêves : servent comme part réel et ce que ne l´est pas ; aussi comme communication entre Dieu et l´homme.

    • Contes : les contes sont pour le peuple, le rêve pour l´individu.

    • Nuit : lieu pour la fusion, où tout peut coexister. Aussi peut-être la nuit des cauchemars. Nuit comme moment où les forces de la conscience rompent leurs chaînes.

    L´Angleterre : admiré par la France depuis des siècles ; même idéalisé. D´abord, on admire la politique anglaise : monarchie constitutionnelle. Après on s´intéresse par la littérature. En Angleterre on écrivait beaucoup revues qu´on lisait à Paris.

    James Thomson chantait la nature en rapport aux sentiments humains au XVIIIè siècle.

    D´autres thèmes venus d´Angleterre sont : la mort, les cimentières…

    Edouard Young (1ère moitié du XVIIIèsiècle) a écrit Les nuits, et inaugure les thèmes mortuaires (mort, vieillesse, nuit). Ce pessimisme va annoncer le « mal du siècle ». Pour Young, la nuit c´est le véritable climat du poète. Pour lui, la lune inspire le poète et c´est un symbole de pureté.

    Ossian, personnage mythique, légendaire qui était un guerrier et qu´influencera des poètes du XVIIIè. Dans ses poèmes sont importants les paysages rochers de la Mer du Nord.

    Mc Pherson, au XVIIIè siècle, a ressemblé ces fragments de poèmes encore récités par les vieux écossés. Il va compléter quelques uns et inventer d´autres ; après il publiera le livre. Il a eu un succès énorme. Grâce à ces poèmes, les françaises commencent à aimer ce type de paysage très anti-classique : brumes, rochers… Chateaubriand et Lamartine ont été très influencés par ces poèmes ossianistes et ils transmettront l´influence d´Ossian. Cette poésie primitive s´opposait a la tradition classique.

    Lord Byron c´est une autre influence remarquable.

    Il y a 2 auteurs qu´ont exercé une très grande influence : Samuel Richardson (XVIIIè.siècle) qui a été le précurseur des Romans sentimentaux mais moralisateurs, et Shakespeare (XVIsiècle).

    Le Romantisme comme mouvement littéraire

    Il ne faut pas oublier que le romantisme a transformé radicalement la pensée de l´époque.

    1820, Méditations de Lamartine ; c´est le début du mouvement.

    1843, Les Burgraves ; dernière représentation de l´œuvre d´Hugo. C´est la fin du romantisme.

    En 1830 le mouvement avait triomphé pleinement.

    Périodes :

    • Bataille romantique, 1820-1830 : de 1800 à 1820, l´influence des œuvres étrangères grâce aux traductions et à la publication. Ces œuvres vont être connues en France. Le romantisme va être un mouvement sociologique et politique.

    Les milieux les plus conservateurs qui accueillent les idées de rénovation littéraire veulent faire naître là le romantisme parce que les classes plus aisées sont conscientes de l´importance des idées romantiques. Ces classes veulent rompre avec le passé récent et ils veulent un passé classique comme source d´inspiration. Ces gens là sont des ultraroyalistes.

    Les frères Hugo ont fondé le journal Le Conservateur littéraire et Chateaubriand a fait Le Conservateur. Il était ultraroyaliste. Ce sont des publications au service du trône. Il y a là, un engagement politique des jeunes écrivains ou artistes.

    Dans les querelles littéraires de l´époque, le journal d´Hugo restait prudent. Dans ce journal apparaissent les premiers ouvrages des écrivains qui débutaient à l´époque. Comme source, ces écrivains utilisaient l´éclosion d´une poésie religieuse ; ils vont s´inspirer du merveilleux chrétien, ils vont revivre les traditions monarchiques et nationales ; ils admirent le patrimoine historique de la France du moyen age, mais ils s´opposent au classicisme : ils s´intéressent par le roman gothique ou noir anglais. Ils s´intéressaient aussi par la littérature de son temps comme celle de Byron et celle de Chénier.

    Ainsi, on voit que le milieu plus conservateur a été celui qui a accueilli des idées nouvelles et pas d´autres classes sociales.

    Les collaborateurs de Le conservateur littéraire vont apparaître aussi dans La muse française, publication de 1823 et qui sert comme moyen de diffusion des idées romantiques ; elle est associée aux frères deschamps.

    Études françaises et étrangères (1828) de Deschamps va être très important. Il met fin au classicisme et il affirme qu´il faut créer ou traduire des œuvre étrangères. Pour lui, il faut se tourner vers l´individualisme.

    La concentration de l´homme sur lui-même à cause des malheurs du temps va être le principe défendu par La muse française. Elle donne beaucoup d´importance à l´imagination. L´attention à la vérité relative et individuelle va être aussi remarquable dans cette publication. Une autre caractéristique pour eux c´est l´opposition au XVIIIè siècle. Cette revue va disparaître en 1824, et ses collaborateurs s´agrouperont autour du salon de Charles Nodier, bibliothécaire de l´arsenal. C´était un homme très tolérant qui est ouvert aux nouvelles idées. Dans ce salon étaient des philosophes, peintres comme Delacroix, grands écrivains de l´époque et d´autres qui commençaient. Tous voulaient un changement en littérature.

    Les libéraux, d´un autre coté, sont les héritiers de la pensée du XVIIIè. Ils s´opposaient à la restauration. Ils pensaient qu´en défendant le classicisme, ils défendaient le patriotisme. Ils refusaient la littérature étrangère. Mais, d´autres libéraux voulaient une littérature nouvelle pour refléter une société nouvelle. Ce n´est pas une société ni religieuse ni monarchique, c´est moderne et qui doit défendre tous les mouvements de lutte nationale de l´époque. Ils trouvaient des modèles dans l´Italie du nord.

    Stendhal va lutter pour le renouvellement du théâtre à cette époque. Dans Racine et Shakespeare, il défend une conception du romantisme très éloignée de celle de La Muse française. Pour Stendhal, l´écrivain est en accord avec son époque, refuse l´influence des classiques. Stendhal et ses amis se réunissaient dans le salon de Delédnze qui s´intéresse aux influences étrangères et ils vont créer un théâtre en prose.

    À cette époque, il faut nommer le journal Le Globe, à propos de ce groupe. La conception de romantisme de l´éditeur de ce journal est semblable à celle de Stendhal.

    L´idée de liberté est essentielle pour les libéraux. Dans la conception romantique de cet éditeur, il va combattre les règles des académiciens, il croyait que l´art devait s´inspirer de la réalité et de la tradition.

    L´union de ces 2 romantismes va se faire grâce à Victor Hugo en 1824 quant il a ouvert les portes de son salon : Le Cénacle, et là on trouve les anciens collaborateurs de La Muse, des gens de L´Arsenal et des libéraux. Victor Hugo devient, peu à peu, libéral. Les romantiques de droite vont prendre une distance vers la monarchie, c´est le moment de la Restauration. Chateaubriand devient un peu libéral pour revendiquer la presse ; mais ces changements ne sont pas radicaux. Hugo a souffert aussi la censure et la critique de la royauté. L´importance de Hugo c´est qu´il a su regrouper autour de lui tous les gens qui voulaient un changement dans la littérature.

    À partir de 1830 et jusqu`à 1836 on parle du triomphe du romantisme. En ce moment, disparaissent ces groupes et ces milieux. Les 2 seuls groupes qui forment de milieux sont Le Petit Cénacle et Impasse du doyenne.

    Le premier, accueillait des littérateurs et aussi des peintres qui parlaient de l´art et de la littérature ; c´est le 1er groupe qu´on considère qui parlait de l´art pour l´art. Nerval apparaît en 1830 et disparaît en 1833. Les grands romantiques ne fréquentaient pas ce groupe là. Ils sont accueillis par tous les salons bourgeois. Ces gens ne publient pas dans ce moment des manifestes pour défendre le romantisme. La revue de Paris : quelques revues françaises avaient la collaboration des grands écrivains romantiques, mais ça ne veut pas dire qu´elles soient l´organe du romantisme.

    Les romantiques sont appréciés par le public bourgeois. Les idées romantiques n´étaient pas toujours acceptées parce que la critique de l´époque y reste classique.

    À partir de 1836 jusqu`au 1843 on parle du déclin du romantisme ; vont apparaître quelques signes à partir de 1855 :

    - l´accueil avec enthousiasme des pièces de Casimor Delavigne.

    - et d´autres comme Sainte Beuve, se retrouvent contre le romantisme parce qu´ils disent qu´il n´y a pas d´innovation.

    Une jeune actrice, Rachel, fait redécouvrir au public le théâtre classique.

    1843 c´est la fin du romantisme en tant que mouvement littéraire à conséquence du triomphe de la pièce classique et médiocre de F. Pansard Lucrèce et aussi à cause du échec de la pièce d´Hugo Les Burgraves. On voyait que ce mouvement était terminé.

    Le Théâtre Tema 4

    Au XIXe siècle on a multiplié les salles destinées au théâtre, pendant l´époque révolutionnaire, c´est à cause de la grande liberté de représentation qu´il y avait. Puis, les salles vont être réduites par Napoléon et ouis avec la Restauration se multiplient à nouveau.

    Il y avait 2 sortes de théâtre qui fonctionnent différemment :

    • le théâtre de l´élite : avec une subvention du pouvoir : l´Opéra, le théâtre français, l´Odéon.

    L´histoire du drame romantique est marquée par l´impossibilité des auteurs de jouer ses pièces dans le théâtre français, le théâtre officiel. Dans ces théâtres, les pièces représentées sont classiques ; on joue Molière, Racine, Marivaux, Voltaire, Corneille et les tragédies néoclassiques contemporaines. Quand on discutait à la chambre des députés à propos des subventions, on discutait aussi du répertoire. La subvention est une sorte de censure. Le problème du théâtre officiel est qu´il n´a pas de public ; ce sont des lieux où les gens s´ennuient. Si on va à ce théâtre, c´est pour voir des acteurs célèbres : Talno, Mlle. Duchesnais, Mlle. Georges…

    • Théâtre de Boulevard : le public, par contre, va au théâtre de boulevard, du temple, des cris. Ce sont des théâtres privés, sans subventions et qui font des vaudevilles et des mélodrames ; ce sont le théâtre de l´ambigu comique, Théâtre de la porte Saint Martin (Dumas et Hugo).

    Les genres théâtraux.

  • Scène dramatique : ce sont des scènes historiques, dialogués, en prose, mais qui ne sont pas faites pour jouer mais pour être lues. Ce sont écrites par les libéraux réunis dans les salons. C´était un genre qui suivait des théories de Stendhal, qui voulait un théâtre historique mais pour être lu.

  • Vielle tragédie : C´était le genre officiel. C´est une tragédie pseudo ou néoclassique. Tragédie tel que la faisait Voltaire, sur le modèle de Racine où on va ajouter des idées politiques, philosophiques et de l´histoire. Pendant l´époque de Napoléon, il y a eu une attirance par l´héros patriote, mais non un renouvellement du genre tragique. Après l´empire, la tragédie classique sert aux écrivains qui veulent résister au romantisme et qui veulent s´opposer à la Restauration Monarchique. Pendant la restauration, la tragédie est une œuvre de thèse.

  • Drame romantique : Pendant la fin de la restauration et la monarchie de juillet.

  • Mélodrame : Pendant la restauration et tout au long du XIXe siècle. C´est un genre qui parait réagir contre le théâtre anticlérical de la révolution et le théâtre noir importé de l´Angleterre. L´intérêt du public par ce genre va se faire claire rapidement. C´est un genre qui met en valeur les idées de vertu et de famille. Le crime est puni et la vertu est récompensée dans les mélodrames.

  • Pixerécourt a écrit en 1822 : « le mélodrame sera toujours un moyen d´instruction par le peuple parce que ce genre est à sa portée ».

    1800 à 1830 : époque célèbre du mélodrame.

    Le mélodrame est né en France, il part d´une opérette populaire qui mêlait texte et chanson.

    Après la Révolution il va se charger de contenu et la partie musicale diminue.

    Le mélodrame a eu ses origines en Italie au XVIIe siècle, et il était un drame entièrement chante, on l´appelait « mélodramma ». On peut définir ce genre comme un « drame lyrique » où la musique est exécutée par l´orchestre au lieu d´être chantée » ; on peut aussi appeler « drame en prose » ou « tragicomédie ». Il faut dire que ce genre a eu un succès immense pendant tout le siècle ; raisons :

  • la société représentée est conventionnelle et qui ne reflète pas la structure sociale de l´époque.

  • Le héros n´a pas un statut social défini.

  • Ce sont des sociétés rurales ; mais en pleine ville, comment ont eu -t-elles un succès si important ? c´était parce que la population des viles est pleine d personnes venues de la campagne, genre qui exploite la nostalgie des spectateurs.

  • En plus, c´est un genre qui exploite les traits qu´on associe à la vie rurale : conservatisme, stabilité et en plus à la campagne on ne parle pas de la Révolution française.

  • Cette absence d´allusions à la Révolution démontre que la société rurale n´est pas marquée par la violence.

  • C´est un genre qui évite les thèmes épineux de l´époque.

  • La société qui apparaît en scène c´est une société hiérarchisée harmonieusement (aristocratie, clergé, paysans,…)

  • Mais la discorde va apparaître dans ce monde heureux.

  • -« Respectueux des unités, le genre met en jeu des thèmes et des personnages manichéens selon une structure invariable »

    En ce qui concerne le spectacle :

    • les auteurs vont être formés spécialement par ce genre ;

    • dernières innovations techniques vont être appliquées au décor (on va enlever le décor avec des machines,…)

    • les bruits (tempêtes ou machines) vont apparaître en scène.

    Ce qu´on a interprété comme réussite immédiate du mélodrame a été l´abolition totale de l´Ancien Régime et le retour aux valeurs traditionnels (valeur du père, Moral chrétienne,…)

    La structure du mélodrame suit un système rigide ; c´est un genre très codé. On trouve des types de personnages fixes avec très peu de variants. Les personnages sont divisés en bons et méchants et sont reconnus en scène par sa beauté physique. La musique est aussi importante. On marque l´entrée de chaque personnage, on distingue avec ça qui est bon ou méchant. L´orchestre est sur la fiche (scénario). Normalement, il y a une structure fixe : il y a une persécution du mauvais et l´héros va le démasquer et va sauver la victime. Lutte maniériste entre le bien et le mal.

    Le personnage méchant sait un secret qu´il va utiliser pour persécuter la victime. Il a le don de la parole, il va convaincre l´auditoire et punir la victime. L´innocente doit faire face à des choses terribles ; sont des femmes ou des enfants, ou tous les deux. Ce sont des femmes avec un nom qui rappelle aux héroïnes des romans sentimentaux du XVIIIe siècle et qui va donner aussi le nom au mélodrame : Célina ou l´enfant du mystère (1) (1800), Valentine ou la séduction, Amélie ou le protecteur mystérieux. Victor ou l´enfant de la forêt (1799).

    Le personnage comique intervient après ou avant des scènes les plus pathétiques. Aussi, il y a un nom ridicule qui fait rire : Macaroni. On utilise aussi des animaux, mais pour créer l´épouvante (chien, colombe). Il faut dire que le mélodrame ne mélange pas deux genres, les juxtapose.

    Dans tous les mélodrames, il y a un passé mystérieux : le mauvais arrive et persécute la victime. Le héros apparaît et puni le méchant.

    On alterne des scènes calmes et des scènes de persécution ou violentes (deuil, bataille,…).

    Le 1er acte appartient au passé ; toute l´œuvre est la persécution ; la pénultième scène, c´est la punition ; et la dernière c´est un couplet chanté avec moralité à la fin.

  • de Gilbert de Pixerécourt. Représentée en 25 ans, 387 fois à Paris et près de 2000 en province.

  • Naissance du drame romantique

    Avec une histoire très courte, presque 10 ans, ce ne fut pas un genre très accepté par le public bien qu´on en parle beaucoup dans l´histoire de la littérature.

    Il faut signaler à Hugo, Vigny et Musset.

    Les bouleversements sociaux de l´époque empêchent l´écriture de tragédies atemporelles ; le fort sentiment national, le recours à l´histoire nationale ; les écrivains ne veulent pas exclure au peuple parce qu´ils sont les acteurs de l´histoire de la France… tout ça influera au succès du drame romantique.

    L´influence des étrangers comme Shakespeare a été très important. Aussi, il faut remarquer l´influence allemande et espagnole.

    La révolution historique, formelle et philosophique c´est le résultat du drame romantique. La révolution historique, pare que l´auteur veut avoir en compte le monde actuel en constante transformation, mais en faisant référence au passé national. Comme ces auteurs ne parlent pas du présent, ils évitent la censure. Ils montrer les grandes forces de l´histoire.

    La nouveauté est la manière de traiter l´histoire qu´est conçue comme un mouvement de la totalité d´une société. Ce qui change en ce type de drame c´est le concept d´histoire. Les auteurs veulent faire une peinture totale de la société. On cherche la vérité historique dans les détails (meubles, habits,…) pour comprendre l´histoire en profondeur.

    Il faut des lieux différents pour placer les histoires. Le héros peut être un être marginal (Ruy Blas). Le peuple peut être présent comme acteur ou comme héros. Le personnage central ne sera plus le roi.

    Si on veut montrer toute la société, il faudrait montrer plusieurs endroits et plusieurs décors.

    Un autre grand thème du drame historique c´est l´amour face à une société corrompue. Cet amour est en conflit avec le monde, le moral, la société…

    C´était impossible montrer la société de l´époque avec la règle des trois unités. Les écrivains voulaient plus de liberté. L´unité de lieu a donné beaucoup de problèmes à l´époque : la variété de décors était difficile à changer en peu de temps entre les scènes, ça était cher. Beaucoup d´auteurs vont écrire pour le fauteuil et pas pour la scène comme Musset.

    Révolution philosophique parce que le romantisme est lié à l´individualisme et ce qui met en scène le drame est aussi le héros qui affronte le monde.

    Le drame romantique met en évidence le « moi » ; on nous parle de sujets diverses, incohérents. Le drame remet en cohérence le moi. Le héros est montré fragile : Rui Blas, là, v apparaître le grotesque pour bien représenter le « moi » divisé et contradictoire qui peut faire rire et pleurer à la fois.

    Il y avait eu en Europe, avant Hernani, des essais pour changer le théâtre classique (au XVIIIe siècle) mais au début du XIXe siècle, la tragédie régnait en France et le mélodrame pour les classes populaires.

    En Allemagne, Lessing publie dramaturgie de Hambourg, C´est le premier attaque sérieux contre la tragédie classique. Il veut une liberté dans la création. Il réagit contre la suprématie du goût français.

    Schiller va beaucoup influencer les français par la présence de la violence dans ses œuvres.

    Schlegel va beaucoup attaquer les règles du théâtre français et le goût français. Il préfère Shakespeare, sa poésie et son imagination dans ses pièces. Pour lui, l´union des contraires doit apparaître dans le théâtre romantique… c´est cela l´héritage de Victor Hugo.

    B. Constant a écrit une adaptation de Wallenstein de Schiller et il va écrire aussi une préface très importante où il expose ses idées centrales sur le drame romantique. Il insiste sur l´utilisations des couleurs locales.

    Avant Hernani, il y avait eu en 1809 un auteur qui a présenté une pièce qui rompait avec la règle des trois unités et qu´après a été interdite.

    Grâce à Sismondi on connaît le siècle d´Or de la littérature espagnole. Littératures du midi de l´Europe c´est le titre de son œuvre.

    Vers 1815, la critique classique admet qu´il faut renouveler la littérature dramatique et ils essayent de renouveler timidement la tragédie. Mais, ces œuvres ressemblent au mélodrame et ils ont peur que la tragédie soit substituée par ce nouveau genre.

    Stendhal publie Racine et Shakespeare (1823) parce que des comédiens anglais jouaient Othello au théâtre de la porte St. Martin, mais en anglais. Le public sifflait l´œuvre et la presse libérale la critiquait.

    Stendhal 

    Il attaque les 3 unités. Il voulait supprimer la règle de temps et d´espace. « On ne peut pas confondre la représentation et la réalité » dit Stendhal.

    Il veut la prose au lieu des vers, contrairement à Hugo. Stendhal exalte l´histoire nationale française.

    Il attaque les classiques, il pense que le théâtre classique est celui que voyaient nôtres grands parents ou pères, nous devons changer radicalement cette conception.

    Stendhal dit qu´il faut parler avec la langue du XVIIIe siècle comme Voltaire, Pascal, La Bruyère.

    Stendhal veut qu´on puisse utiliser les noms propres, le nom que définie bien la chose dans la scène. Il veut une langue claire, il refuse cette langue classique.

    1827, publication de la préface de Cromwell (Victor Hugo) et succès de la troupe anglaise avec les œuvres de Shakespeare. Cromwell n´a pas été représenté en vie de V. Hugo, quoique la préface a eu de succès.

    Dans le théâtre et la poésie vont apparaître les innovations plus bouleversantes à l´époque.

    Hugo présente dans Cromwell une théorie esthétique de l´art, une théorie de la beauté. Hugo utilise les stéréotypes dans ses personnages. Il a été critiqué d´hyperbolique en exagérant les caractères.

    1829, Vigny va faire une traduction de l´Othello de Shakespeare et en l´appelant More de Venise avec une préface où demande l´usage des noms propres pour les choses ; il critique la censure parce qu´elle empêche de parler de l´église et de la royauté.

    1829, triomphe du romantisme avec l´œuvre de Dumas (en prose) Henri III et sa cour. C´est une œuvre avec un grand succès parce qu´elle n´a pas un contenu politique.

    1829, Hugo écrit Marion de Lorme, drame a l´époque de Louis XIII et la censure a interdit la pièce pour donner des mauvaises images du roi.

    Après, il a écrit Hernani en quelques semaines et cette pièce a été acceptée par le théâtre Français. Avant la première, l´œuvre, en alexandrins, avait eu un succès énorme.

    Hugo refusait avoir de la claque (personnes payés pour applaudir ou crier).l a donné aux jeunes romantiques des invitations pour voir l´œuvre, l´applaudir et la soutenir face aux classiques.

    « Le romantisme, c´est le libéralisme dans l´art » ; phrase qu´apparaît dans la préface de Hernani.

    25 février 1830, première d´Hernani et après, pendant les autres actuations, le public se disputait dans les théâtres à cause de l´œuvre. Il y avait eu 39 représentations de l´œuvre. On ne respectait ni la règle de temps ni celle de lieu.

    La nouveauté d´Hernani est le style, l´utilisation de l´alexandrin, des images audacieuses ; il va rompre le rythme de l´alexandrin et le faire en 3 temps ; il va utiliser l´enjambement et le rejet.

    Le Théâtre Français va interdire l´œuvre malgré le succès. Il va s´en aller au théâtre de la porte St. Martin… où le public populaire soutiendra l´œuvre et comme c´était un théâtre sans aides de l´état… l´œuvre résistera sans censure.

    Hugo et Dumas sont les représentants du théâtre de la Porte St. Martin.

    Dumas va travailler dans le bureau du Duc d´Orléans. Dumas commence avec des vaudevilles et après des drames historiques en prose. En 1831 il jouera à la Porte St. Martin, Antony, avec un succès énorme. C´est qui a frappé le spectateur c´est que c´est un drame moderne d´un fils bâtard qui ne peut pas se marier avec une femme plus aisée. La femme se mariera et il la poursuivra. Après, elle tombera dans leurs bras et quand le mari les « chasse »… ils se tueront tous les deux pour amour.

    Dans les œuvres de Dumas, on trouve le héros ambitieux puni par ses fautes et qui veut monter dans l´échelle sociale.

    C´est un théâtre qui manifeste le moi romantique. Les œuvres de Dumas seront représentées dans le théâtre de la Porte St. Martin.

    Marian de Lorme, d´Hugo serait représentée là avec un succès énorme.

    Hugo veut écrire un drame grotesque pour le Théâtre Français dont le héros soit un buffon. Pièce en vers de style soutenu et qui ne respecte pas les règles. C´est Le roi s´amuse ; et pour le théâtre St. Martin, il écrit une tragédie en prose, e concentration classique mais avec des images violentes : Lucrèce Borgia, représentée en 1833.

    En 1832 va représenter Le roi s´amuse et dans cette première étaient au théâtre tous les gens importants de Paris. C´était un échec et il a fallu faire des corrections pour faire le grotesque moins dur. L´intrigue sera inacceptable pour le public. Louis- Philippe avait eu un essai d´attentat dehors le théâtre, après la représentation.

    Au Théâtre Français il y en avait d´autres drames romantiques, Chatterton, de Vigny. C´est un drame en 3 actes et en prose… c´est une tragédie en prose qui complétait les unités et c´est romantique par la passion et par la lutte du héros contre la société. Vigny va très tôt renoncer au théâtre. Autre drame d´Hugo au Théâtre Français est Angèle, tyran de Padoue en 1835. C´est un drame en prose, avec peu de personnages et les unités sont presque respectés. Le grotesque apparaît dans un seul acte.

    Autour du Duc d´Orléans, il y a des gens qui pensent qu´il ne faut pas laisser la monarchie associée au conservatisme littéraire. Il faut un second Théâtre Français où il ne faut pas interpréter les classiques.

    En 1836, le pouvoir crée un théâtre pour la littérature moderne, que sera le second Théâtre Français et après le Théâtre de la Renaissance sera un théâtre sans aides de l´état parce que le parlement n´aime que le théâtre classique.

    Hugo a écrit une pièce pour cette inauguration, qui représente son idéal dramatique. C´est en vers, c´est grotesque : Rui-Blas, qui a eu un succès populaire mais les critiques ont été adverses.

    Après cet œuvre, il a écrit Les Burgraves (représenté en 1843), qui signalera la fin du romantisme.

    Dumas se consacre aux romans qu´après adapte lui-même au théâtre s´ils ont de succès (Les trois mousquetaires, Le comte de Montecristo…).

    La conception du drame est trop ambitieuse ; Hugo et Dumas ne se sont pas libérés de l´héritage du mélodrame, il y avait très peu de théâtres pour défendre le romantisme et il y avait peu de auteurs…comme causes de l´échec du romantisme. En plus, les acteurs étaient formés pour le théâtre classique et les mélodrames, et le public n´était pas accessible au message du drame romantique.

    Ch. Nodier a qualifié le drame comme « le mélodrame relevé de la pompe artificielle du lyrisme ».

    On a reproché le drame d´employer un couleur local qui plaquait l´intrigue et les inexactitudes historiques.

    À Dumas, on l´a reproché l´accumulation d´événements impossibles et à Hugo, l´abus de l´antithèse.

    Le Grotesque

    Le grotesque va être introduit dans la littérature de l´époque. C´est un principe étranger à l´antiquité.

    Le grotesque va différencier l´art moderne de l´art antique, la forme actuelle de la forme morte ; bref, la littérature romantique de la littérature classique.

    Hugo se fait deux questions : - Les anciens ont- ils jamais mis en œuvre le laid et le grotesque ? Ont- ils jamais mêlé la comédie à la tragédie ?

    Pour Hugo, c´est de la féconde union du type grotesque au type sublime que naît le génie moderne, si complexe, si varié dans ses formes, si inépuisable dans ses créations, et bien opposé en cela à l´uniforme simplicité du génie antique ; montrons que c´est de là qu´il faut partir pour établir la différence radicale et réelle des deux littératures.

    Rien ne vient sans racine.

    Les tritons, satires, cyclopes, sirènes, furies, harpies, etc. ce sont des exemples de grotesque. Polyphème est un grotesque terrible et Silène est un grotesque bouffon.

    Hugo pensait que le grotesque antique était timide et cherchait toujours à se cacher.

    Les satyres, les tritons, les sirènes sont à peine difformes, les parques, les harpies sont plutôt hideuses par leurs attributs que par leurs traits ; les furies sont belles, et on les appelle Euménides, c´est a dire, douces bienfaisantes. Il y a un voile de grandeur ou divinité sur d´autres grotesques. Polyphème est géant, Midas est roi, Silène est dieu.

    Il faut dire aussi que la comédie passe presque inaperçue dans le grand ensemble épique de l´antiquité.

    Dans la pensée des modernes, au contraire, le grotesque a un rôle immense, il est partout, il crée d´une part le difforme et l´horrible et d´autre le comique et le bouffon.

    Le grotesque, c´est la plus grande et riche source que la nature puisse ouvrir à l´art.

    Le contact du difforme a donne au sublime moderne quelque chose de plus grand, de plus pur, de plus sublime, que le beau antique.

    Le beau n´a qu´un type ; le laid en a mille.

    Beauté par contraste !!.

    Dramaturgie de Victor Hugo

    Il joue avec les unités de temps et de lieu. Ce sont des drames historiques : pour lui, l´histoire est indispensable et sert pour la comparer avec le présent.

    Il passe le problème de la légitimité du pouvoir. Les crimes d´Hugo ne sont pas passionnels, mais qui expliquaient un pouvoir injuste.

    Chez Hugo, le grotesque n´est pas seulement le comique, c´est aussi la présence de la mort, c´est la mise en question de l´unité du « moi » du sujet. Le grotesque suppose qu´aucun pouvoir ne mérite pas un respect absolu… pour ça le public n´acceptait pas le grotesque. Il est des techniques du mélodrame pour dire le contraire.

    Hugo ne fait pas triompher le bien, il pratique une esthétique de l´artifice qui est indifférente au vraisemblable. Il a écrit : « le théâtre n´est pas le pays du réel, c´est le pays du vrai ».

    Il faut signaler la présence de 2 structures dramatiques : une qu´on va trouver dans tous les drames : c´est la lutte du héros contre quelqu´un très puissant. C´est une lutte pour son intégration sociale et pour la lutte de l´amour d´une femme.

    L´autre, typiquement à lui, c´est le drame de l´identité, parce que le héros a une identité fausse et l´intrigue du drame c´est la révélation de l identité. Cette structure peut se compliquer avec un échange d´identité entre deux personnages.

    C´est un théâtre qui pose le problème de l´identité, et tout est mis en question sauf l´amour, toute sorte d´amour.

    Ruy Blas.

    Première en 1838 (monarchie de Louis Philippe qui n´a pas de faveur entre le peuple. En société, triomphe le bourgeois et le banquier. Epoque modérée en politique. Le fils de Louis Philippe, le duc d´Orléans se rapprochait des écrivains et des penseurs).

    On trouve là les contradictions de la monarchie de juillet.

    On compare la monarchie espagnole et la française, et aussi la corruption financière des deux pays.

    Ruy Blas exprime la possibilité de l´émergence d´un discours populaire de revendication.

    Hugo utilise l´histoire mais il n´est pas tourné vers le passé. Il parle du présent.

    L´œuvre est une sorte d´avertissement sur la mort de la royauté.

    Au 3ème acte, 1ère scène ; les ministres d´Espagne se partagent le royaume… le public alu là une critique aux ministres de Louis Philippe. Son fils est allé à la représentation et il s´est surpris parce que c´était une critique de la monarchie.

    Dans l´œuvre se pose la question du peuple et le rôle qu´il a dans la nation et dans l´histoire.

    Hugo était protégé par le duc d´Orléans.

    Il va faire cette œuvre pour l´inauguration du Théâtre de la Renaissance. Après 6 mois d´investigation, il va écrire l œuvre en 1 mois. C´est un drame en vers. Hugo voulait donner une réplique à Hernani. Le héros symbolise le peuple. On va permettre certaines aspirations sociales du héros.

    J. Drouet c´est l´inspiration pour le rôle de la reine, elle a été sa maîtresse pendant 5 ans.

    1838 marque la rupture du théâtre d´Hugo. Il n´a pas terminé Les jumeaux.

    Après 1838, la seule pièce représentée de lui c´est Les Burgraves (échec).

    Il a écrit d´autres œuvres, mais représentées à sa mort.

    Ruy Blas a été une cinquantaine de fois avec beaucoup de succès. La critique lui était adverse. On lui reprochait le scandale moral du valet qui séduit la reine et le fait que la reine se laisse séduire. Le problème était donc plus politique que social. On critiquait les personnages, on mangeait à la scène, les invraisemblances,…

    Le grotesque va déranger beaucoup les contemporains. Pendant son exile, il est interdit de représenter ses œuvres.

    Zola reprochait à Hugo, d´être idéalisé, déguisé même sous le grotesque.

    On a fait des mises en scène pour Ruy Blas très baroques et hispanisantes et d´autres très dénudés, dépouillés.

    On divise le public en trois :

  • Le peuple : qui aime l´action ; le mélodrame.

  • Les femmes : qui aiment les émotions ; la tragédie.

  • Les penseurs : recherchent des caractères, des méditations ; ils préfèrent la comédie.

  • Ainsi le drame va unir la comédie et la tragédie, et on aura un moral, un enseignement à la fin de l œuvre.

    L´enseignement de Ruy Blas c´est que la monarchie qui s´écoule et une partie de la noblesse qui s´enrichi, une autre qui va s´en fermer dans leurs châteaux et qui va se ruiner.

    Le peuple est grand, sombre et inconnu : va être Ruy Blas, le personnage, dans l´œuvre.

    3 hommes : César, Salluste et Ruy Blas.

    1 femme : la reine (sans roi et sans mari).

    Du point de vue littéraire les personnages sont :

    • Salluste = drame

    • César = comédie

    • Ruy Blas = tragédie.

    Sujet philosophique : le peuple qui va monter dans l´échelle sociale.

    Sujet humain : l´homme qui aime une femme.

    Sujet dramatique : le laquais qui veut la reine.

    Tout le théâtre de Hugo a un caractère symbolique. Dans Ruy Blas toutes les couches sociales sont représentées.

    Tout son théâtre est une immense métaphore par référence à l´histoire et à la politique.

    Sources et influence de l´Espagne

    Hugo se documentait beaucoup à l´heure d´écrire. L´Espagne était une grande influence littéraire en France après l´empire de Carlos V, la langue et la littérature espagnole s´est répandu par l´Europe. On a traduit Cervantes, les œuvres du siècle d´or ; Ignacio de Loyola, Góngora, St. Thérèse… et évidemment le théâtre espagnol. Corneille va s´inspirer des espagnols pour écrire Le Cid, Molière pour le Don Juan.

    Il y a aussi un certain intérêt par la culture espagnole, malgré l´intolérance, l´inquisition, et que les encyclopédistes profitent pour donner une mauvaise image de l´Espagne.

    Les campagnes napoléoniennes vont donner une image violente et cruelle de l´Espagne. Mais à la fois, l´Espagne est un pays exotique. Pendant les années 30 et 40, l´Espagne était un des pays plus à la mode.

    Hugo a lu Struensee et Le drame de la reine pour écrire Ruy Blas.

    Victor Hugo a commis des erreurs historiques dans l´œuvre : Charles II a eu deux épouses, et Hugo l´a donne à la 2ème épouse le caractère de la 1ère.

    Dans l´œuvre, la reine avait un favori ; mais dans l´histoire la reine n´en avait pas, c´était la mère du roi qui en avait un.

    La presse a reproché à Hugo d´inventer l´histoire, de ne pas respecter l´histoire :

    • des «autos de Fé» apparaissent dans l´histoire et pas dans l´œuvre.

    • L´exorcisme de Charles II n´apparaît pas non plus.

    Ce qu´il veut c´est montrer la décadence de la monarchie espagnole par comparaison à la française. Il veut faire un parallélisme entre les deux monarchies. Dans les 2 monarchies, il y a corruption des privilégiés et la crise financière et politique.

    Trois plans d´évolution en Ruy Blas :

    • Monarchie de Charles II (corruption, roi faible, reine étrangère).

    • Monarchie de Louis XVI (corruption, roi faible, reine étrangère).

    • Monarchie de juillet (gouvernement faible et malversations économiques et politiques).

    Hugo veut montrer les conditions de disparition d´une monarchie et aussi les possibilités du peuple d´accéder au pouvoir. Il veut un symbolisme clair et accessible au public.

    Valet et son maître.

    Sujet qu´a beaucoup préoccupé le XIXe siècle. Hugo a traite ce sujet mais d´autres comme Beaumarchais, Diderot, Rousseau, etc. ont traité aussi ce même sujet.

    La grande spécialiste d´Hugo c´est A. Ubersfeld qu´a trouvé des schémas que V. Hugo utilise dans le théâtre et aussi dans les romans. Le schéma plus connu c´est celui de la Triade : « maître - valet - femme ».

    Un autre système est celui de l´homme démasqué, homme heureux qui va être frappé par le malheur. (act. III ; sc. V) on va démasquer les faux puissants. C´est une tragédie de l´intégration manquée.

    L´histoire de la décadence de la monarchie, l´ascension du peuple au pouvoir, sont présents dans l´œuvre. Le mythe de Caïn, un homme qui est coupable ou victime, est très présent aussi. Ce mythe est présent dans les maux moraux, (jalousie…). En plus, il y a là un fratricide, occulté par l´ignorance et par la survie possible de Don César : dans le moment où Ruy Blas accepte le pacte, fait disparaître Don César. Ce mythe, c´est le mythe de la révolte contre la loi qui conduit à la mort de l´autre.

    Une autre originalité, c´est le retour du grotesque. Le 4ème acte et Don César vont symboliser le grotesque. La picaresque espagnole et Gil Blas de Lesage sont les sources de ce grotesque.

    Avant d´écrire Ruy Blas, Hugo voulait faire une comédie intitulée Don César de Bazan.

    Chaque personnage a un acte à lui et un décor. Les scènes d´action sont situées à la fin des actes, et tout est concentré à la fin du 5ème acte.

    Il a toujours un «truc» qui va permettre la continuation de l´action : la dentelle ; quelqu´un qui écoute quelqu´un chase. Il va être très important le « milieu dynamique ».

    Ce qui approche Ruy Blas du mélodrame :

    • Intrigue compliquée.

    • Personnage qui fait rire.

    • Bons et méchants.

    • Duels.

    • Déguisements.

    • Coïncidences (quelqu´un qui écoute…)

    • Emotions (pitiés, amours…)

    • Les méchants sont punis.

    • Lieux mystérieux de la maison.

    La mort d´un innocent (Don Guritan) va échapper du mélodrame. Aussi, il y a des éléments que l´approchent au théâtre classique :

    • Trois sentiments (vengeance, honneur, amour)

    • Un confident (le personnage de Guritan)

    • Pièce écrite en alexandrins

    • La césure est déplacée (éloignement du théâtre classique).

    Le grotesque va éloigner cette œuvre du théâtre classique ; il va aussi assurer la cohérence. Dans la version finale de l´œuvre, il y a moins de grotesque ; reste l´acte IV. Le grotesque a plusieurs fonctions :

    • Générique, qui permet d´avoir un statut entre la tragédie et le mélodrame.

    • Structurelle, qui assure les variations de registre : le grotesque de l´acte IV est suivi de la tragédie dans l´acte V.

    • Psychologique, parce que le grotesque peut caractériser un collectif (les Grands D´Espagne). Il y a des personnages qui sont complémentaires et antithétiques (Ruy Blas et César) qui contribuent au grotesque.

    Les personnages de l´œuvre sont doubles :

    • Les nobles sont devenus des bandits.

    • Les valets deviennent ministres (Ruy Blas)

    • Salluste est un laquais.

    Ce dédoublement omniprésent donne une forme visible au conflit intérieur. Ce dédoublement contribue aussi au thème des « jumeaux » présent dans l´œuvre d´Hugo.

    Une autre schéma c´est celui du sacrifice : l´élévation de Ruy Blas est la chute de Don César.

    Don César a gaspillé toute sa fortune et il y a 9 ans qu´il es un vagabond qu´on appelle Zafari. C´est le véritable noble dans la pièce. Il est généreux, homme d´honneur. Il a refusé d´aider à son cousin Salluste dans sa vengeance contre une femme. César va encourager Ruy Blas et va lui donner de l´argent pour quitter Salluste. Avec César, entre en scène un univers espagnol : aventures, courage…

    César joue le rôle comique dans la pièce (acte IV). Il incarne la théâtralité pure… il va représenter le contraste, il perturbe…

    Il représente le grotesque en ses gestes, il mange en scène, la faute de logique par son entrée en scène. Il représente aussi la variation dans la pièce. Il a un caractère pathétique parce qu´il est incapable de prouver son identité. L´opposition structural de la pièce est entre Ruy Blas et Don César.

    Toute l´intrigue naît quand Ruy Blas accepte collaborer avec Salluste ; cela l´oppose à Don César, parce qu´il a refusé de l´aider. César est aussi grotesque parce qu´il est au marge de tout, il refuse l´intégration.

    On peut dire qu´il y a une double mort de Don César et une double résurrection :

    • Avant la pièce : la 1ère disparition de César ; quand il apparaît, déjà dans la pièce, il va être séquestré et vendu aux pirates.

    • Dans la pièce : il a l´aspect d´un fantôme, presque vampirique, il mangera et boira du vin et s´habillera avec les vêtements de Ruy Blas. Ce repas qu´il fait, c´est un repas de résurrection. Cet acte IV a des réminiscences de la Grèce classique (on l´appelle des fois pour son nom véritable) .

    Ruy Blas, un être double qui se voit aussi dans son nom (Ruy = nom noble, et Blas = nom populaire). C´est le type de héros romantique. Il incarne la contradiction (vie de valet et de poète). C´était un orphelin, éduqué par charité, il ne prend pas ses décisions. Il est plutôt un rêveur qu´un homme d´action. Il confond le réel et le possible. Il ne devient homme qu´après la mort. Il va ressentir la humiliation d´être domestiqué. Il va surtout souffrir pour son amour vers la reine.

    Vaudeville - Eugène Scribe-

    Pensant tout le XIX siècle. C´était un genre populaire et pendant la 1ère moitie, le genre comique théâtral est surtout le Vaudeville ; dans la 2ème moitie on peut voir que le vaudeville s´élargie sous la forme d´opérette qui devient à la mode dans l´époque de Napoléon.

    À l´origine (XV siècle) c´est une chanson populaire née en Normandie. À partir du XVI siècle, il passe à designer toute sorte de chansons populaires. Ces chansons sont introduites dans les spectacles de théâtre par les comédiens italiens. Après, ce sont les acteurs du théâtre des foires qui vont introduire des chansons dans leurs spectacles. C´est ainsi que naît la Comédie de Vaudeville. Plus tard, on abrège et on appelle cette comédie Vaudeville, tout court.

    Avant la révolution française c´était un genre populaire qui a ses auteurs et ses propres salles. La caractéristique de ce genre théâtrale est les couples chantées qui constituent, soit la totalité de la pièce, soit une partie avec des scènes parlées. Une autre caractéristique, c´est un genre libre par rapport à la moral traditionnelle. Plus tard, il deviendra conformiste mais en conservant une certaine vulgarité de ton.

    L´essor de ce genre c´est après de la Révolution parce qu´on pense que le public est fatigué de la guerre et veut s´amuser.

    Vers 1860, la chanson disparaît du vaudeville et il devient ce qu´on appelle La Comédie des mœurs et ce qui a contribué a l´élimination des chansons c´est le succès de l´opérette. Malgré la disparition des chansons on continue des prétentions littéraires et psychologiques. Le succès a été immense.

    Eugène Scribe, le plus grand auteur de vaudeville qui a eu un grand succès. C´était un genre qu´intéressait à la bourgeoisie. Vers la fin du siècle, il y a deux auteurs très intéressants :

    Eugène Labiche [Un chapeau de paille d´Italie (1851)] et Georges Feydeau.

    Ce sont très fréquents les situations des trios (mari - épouse -amant/maîtresse).

    TEMA 5 : le Roman entre 1800 et 1830

    Le Roman après la Révolution de 1830

    Cette période n´est pas la plus brillante, mais elle a eu son importance.

    Le roman est le seul genre auquel le classicisme n´avait pas imposé ses règles ; il va se développer librement et va essayer de peindre la vie. Tout le reste d´écrivains (dramaturges et poètes) sont soumis aux règles. Les romanciers essaient d´imiter la vie.

    Après la Révolution, le roman était le seul genre qui pouvait exprimer l´âme du temps. Mais le genre n´exprimait pas la vie extérieure ni les mœurs de l´époque.

    Juste après la révolution, les romanciers n´ont pas beaucoup dit de cette époque (France de Napoléon, France républicaine…) surtout parce que les homme qui ont écrit sont très proches des événements et ne pouvaient pas adopter une vision tranquille.

    La lecture du roman est monotone, ils sont ennuyeux. L´histoire d´amour est contrariée. Les auteurs se décrivent très bien, eux-mêmes et les récits autobiographiques sont les plus intéressants.

    Le XIX siècle est le siècle du roman par des raisons esthétiques : ils est un genre sans règles parce qu´il était considéré inférieur ; il avait alors, la possibilité de refléter la vie ; aussi par des raisons sociales parce qu´après la Révolution va apparaître un public populaire du roman ; etc.

    Le XIX siècle est le siècle du roman populaire. Un roman populaire est celui que l auteur fabrique en fonction des désirs du public, pour plaire le public en tenant des apparences de nouveauté à des histoires traditionnelles et avec des personnages stéréotypés. En fonction des désirs du public, pour le plaire.

    Le roman populaire type est celui qui a une histoire attachante où le mouvement et l´action sont essentiels. La vraisemblance n´est pas tellement importante. Les descriptions ne sont pas abondantes, les portraits sont faits à grands traits et en ce qui concerne les dialogues, sont vifs.

    Normalement, tout doit bien se terminer et l´histoire est souvent réelle de deux amoureux séparés qui finissent par se retrouver après des nombreux obstacles. Les personnages se divisent en bons et méchants.

    Développement du roman populaire

    1ère du XIX siècle, il y avait un public de plus en plus nombreux qui accède à la lecture grâce à la presse et à l´éducation. Le progrès technique favorise la création des livres et les cabinets de lecture favorisent la consommation.

    Les cabinets de lecture étaient des lieux où on pouvait y aller pour lire des livres. Là, on louait des journaux et des livres ; mais ils vont disparaître à cause de la floraison des bibliothèques.

    Les cabinets de lecture ont été très importants dans la fin du XVIII siècle et la moitie du XIX siècle. Ces cabinets se développent sous la restauration et ils sont crées pour surveiller la lecture de certains auteurs qui étaient interdits. Ils ouvraient tous les jours.

    Là, on pouvait y trouver des femmes, des veuves, des anciens militaires, qui géraient les cabinets. Ils vont disparaître après 1878. 200 cabinets de lecture ont été faits à Paris. Les prix des journaux ( 1 sous) à contribué à la disparition des cabinets.

    Un livre, vers 1860, pouvait coûter entre 2 fr. et 3,50 fr.

    Types de Roman populaire

    Les auteurs plus lus sont Pigault - Lebrun et Ducay - Duminil, pendant l´ empire. Ils écrivaient du théâtre et parfois, s´ils écrivaient des romans, les collaborateurs l´adaptaient pour le théâtre.

    • Roman Gai : (Pigault - Lebrun) Ce sont des gens qui sont en situations cocasses. Ils rappellent les romans picaresques. C´est un roman amusant. Ce sont des gens du peuple ou bourgeoises. L´héros, un membre du peuple, va se marier avec une fille d´un seigneur et il va se venger de la société. Il se montre supérieur aux aristocrates. Il a des pensées libérales voltairiennes. L´autre grand auteur c´est Paul de Kock. Il fait d´histoires sentimentales, compliquées et amusantes.

    • Roman noir ou Gothique. Représenté par Ducray - Duminil et Victor Ducange. Ce sont des purs mélodrames, histoires vraisemblable et terrifiantes. Ce sont histoires irréprochables du point de vue morale. Ducange a écrit aussi des mélodrames, mais sa réputation vient du théâtre. Ce genre est la grande nouveauté du XIX siècle et a eu beaucoup de succès (jusqu`à 1840). La mode est venue d´angleterre. Le but est intéresser le lecteur jusqu´à la dernière page. La violence a attiré les lecteurs, ce qui fait de genre un des plus importants. La violence reflétait la violence vécue pendant la Révolution. L´influence des romans anglaises s´exerce en France entre 1820 et 1830. on a l´impression avec ce genre, de que tout change… il y avaient des choses nouvelles en littérature. C´est un genre riche en mystère, mystère qu´avait été absent dans la littérature française. L´influence s´étend sur tous les genres : forte influence sur le mélodrame ; en poésie avec des thèmes sataniques, et aussi dans les romans. Le créateur est considéré Horace Walpole qui va écrire en 1764, Le Château d´Otrante, le sous titre est « roman gothique ». L´histoire se passe en Italie au Moyen-Âge. On a garde le sous titre pour donner le nom à ce genre. Les châteaux, le mystère, le ténébreux, sont typiques dans ce genre. Un autre auteur, Ann Radcliffe, où le surnaturel est une apparence… à la fin tout aura une explication logique : les mystères d´Udolf ; l´Italien et par sous titre, le confessionnal des pénitents noirs. D´autres auteurs qui ont influencé la littérature française sont les anglais Lewis et Maturin. Lewis est connu par le roman Le moine ; avec lui, le mystère devient satanique et sanglant. Avec Maturin le genre touche à sa fin, Melmoth. Ce sont des romans de persécution, où à la fin le héros va «chasser» le personnage méchant. C´est un genre que se développe entre 1820 et 1830.

    • Roman d´intrigue sentimentale : écrits normalement par des femmes et pour des femme. Ce sont des romans écrits en forme de lettres. Le but est moral : les femmes sont fidèles à leurs devoirs. Le schéma est souvent le même : des jeunes qui ne peuvent pas s´épouser à cause des obstacles. Il a un structure linéaire : suite d´épisodes.

    A partir de 1830, le grand succès de la presse fera la concurrence aux cabinets de lecture avec les feuilletons. En 1836, apparaît la presse quotidienne à bon marché et les feuilletons. La Revue de Paris et la Revue de deux mondes sont les principales publications de l´époque. En plus, les livres les publient « à compte de l´auteur ». Les journaux permettent gagner un peu d´argent en dépendant des articles publiées.

    Le roman feuilleton est publié en tranches ; on les appelle comme ça parce qu´on les publie dans les journaux quotidiens et en bas de pages, c´est le « rez-de-chaussée » des journaux. Apparaissent aussi les journaux exclusivement politiques et avec un tirage assez restreint.

    Jusqu´à 1836, ces « rez-de-chaussée » sont destinées à la critique littéraire, ou d´une pièce théâtrale.

    E. de Giradin a eu l´idée de lancer un journal qui coûterait 40fr. pour toute une année. Il voulait publier des annonces publicitaires pour maintenir la publication. En plus, avec le feuilleton, il voulait que tout le monde achetait le journal et ainsi augmenter le tirage. Les écrivains vont vendre ses œuvres en bloc.

    Eugène Sue a vendu Les mystères de Paris à un journal par 160000fr. il était le plus connu feuilletoniste. On payait 1fr. à la ligne, 1,25fr.maximum. Pour lire cette œuvre complète on devait attendre un an et demi.

    Il y a généralement beaucoup d´action dans ces feuilletons. Ainsi on pourrait doubler le tirage. Après l´édition complète, on publiait l´œuvre en volumes ou on les adaptait à la scène.

    « La suite au prochain numéro », tous les feuilletons finissaient de la même manière.

    On utilisait beaucoup les « coups de théâtre ». L´intrigue se rapproche à celle du mélodrame ou du roman noir (innocent persécuté, coupable puni…) ; on peut remarquer aussi l´influence de Walter Scott, des romans de « cap et d´épée », etc.

    Le succès du feuilleton a contribué à l´élargissement du public et aussi au succès du roman littéraire qui ne serait plus considéré comme un genre mineur.

    Balzac a fait aussi des feuilletons, mais le plus grand feuilletoniste est Alexandre Dumas, depuis 1844. Il a écrit Les 3 mousquetaires, et le Comte de Montecristo. Eugène Sue est aussi très remarquable. Il fait aussi du théâtre. Les mystères de Paris. F. Soulié avec Mémoires du diable a été aussi très connu à l´époque.

    L´apparition du roman historique a bouleversé, a renouvelé le roman en France. Tout ça fera la floraison de beaucoup d´essais historiques. On voulait reconstituer toute une époque, avec leurs mœurs. On s´intéresse à la collectivité, pas seulement au roi.

    À travers le passe, on offre la possibilité de réfléchir à propos de leur histoire. Les romans de Scott feront le renouvellement du genre en France. Scott a apporté la vérité dans la résurrection du passé. Il montrait les mœurs, les voyances, les différentes classes sociales, le peuple et aussi les décors, les habitudes, les détails…

    Avec lui, c´est l´histoire qui devient le sujet même du livre, il laisse au second plan, les intrigues sentimentales.

    Les personnages sont représentatifs des groupes humains auxquels ils y appartiennent. Ils incarnent la société d´une époque.

    Une autre nouveauté c´est la construction du récit. Jusqu`à maintenant on avait une linéarité (succession d´épisodes). Il va faire une convergence d´épisodes qui vont accélérer les actions. Cela c´est le roman dramatique. Il va décrire les scènes principales avec détail et ces scènes sont reliées par chapitres de narrations sobres. Il va donner beaucoup de force aux dialogues. Ses romans s´accélèrent rapidement vers la fin.

    Stendhal TEMA 6

    Toute son œuvre a été dominée par la subjectivité. Il a écrit beaucoup d´œuvres autobiographiques et des essais.

    Il n´a jamais signé avec son vrai nom Henri Beyle. Il signait avec le surnom de Stendhal. Il ne croyait pas dans les vérités totales. Tout est partiel.

    Les grands thèmes stendhaliens sont :

    • La quête du bonheur, que se trouve dans sa vie et dans son œuvre.

    • Il se pose beaucoup les questions : qu´étais je ? qui suis-je ?

    Stendhal donne des donnés partiels de sa philosophie.

    Il est né à Grenoble en 1783. Il est orphelin de mère, elle s´appelait Henriette Gagnon. Il déteste sa ville d´enfance (comme Julien Sorel). Sa mère est morte dans l´accouchement d´un fils, Stendhal avait 7 ans. Son père s´appelait Chérubin Beyle.

    Stendhal va reprocher son père la mort de sa mère et sa laideur physique. Le docteur Gagnon (son grand père) va l´éduquer. Il a été entouré de femmes. Il déteste sa tante Seraphie qu´il l´appelle « diable femelle ». Dans la maison, il y avait un abbé et Stendhal finira pour détester la religion.

    Il va partir pour Paris en 1799. Il va tomber malade et sera aidé par ses cousins, les Daru. Grâce à eux, il réussira socialement. Il entre dans l´armée.

    En 1800, il va partir pour l`Italie ; avec 17ans. Il ne connaissait ni la langue ni le pays. Il a passé là presque 15ans. Il va être séduit par l´Italie, sa musique, l´art, l´architecture, les femmes… Il va adorer Milan et la Scala.

    Il tombe malade à nouveau, démissionne et retourne à Paris. Il commence un journal et après 1813, il laissera cette habitude, mais il ratera beaucoup ses sentiments.

    En 1802, à Paris, il va mener une vie de société. Il apprendra l´anglais pour lire Shakespeare. Il vit de la pension de son père. Stendhal allait beaucoup au théâtre.

    Il va tomber amoureux d´une actrice et la suit à Marseille. Là, il apprendra le commerce, mais il n´aime pas cet emploi. (1805- 1806) Quand l´actrice retourne à Paris il retourne aussi.

    Grâce à ses cousins, il travaille dans l´administration militaire et voyagera en Allemagne et en Autriche. Il étudiera l´allemand.

    De 1809 à 1814 il traverse beaucoup de l´Allemagne en suivant l´armée napoléonienne. À cause de cela, il n´a pas souffert le mal du siècle.

    Il est nommé auditeur du Conseil d´état à Paris. Il avait une vie confortable sans se préoccuper pour l´argent. Il va faire un grand voyage pour l´Italie et visitera la plupart des villes. Après son retour à Paris, il sera destiné à la Russie et après en Allemagne.

    En 1814, il tombe malade à nouveau et retourne à Milan. La chute de Napoléon affecte aussi à Stendhal. Avec une petite rente il habite à Milan. Il était libéral. À Milan, il passera 7 ans. Là, il écrira des œuvres de compilation et aussi Rome, Naples et Florence. Il fera aussi un voyage en Angleterre.

    En 1821, en Italie, il y a eu des soulèvements et la police autrichienne accuse Stendhal d´être « carbonari » (ceux qui voulaient l´indépendance de l´Italie). Il abandonne l´Italie la même année.

    Il tombe amoureux de Mathilde Dembousky, qui est encore mariée et qui n´amait pas Stendhal. Il l´appelait Métilde.

    Quand il retourne à Paris, il restera là jusqu`à 1830 (publication de Le rouge et le noir).

    Il n´a pas beaucoup d´argent, il l´obtiendra avec la publication de Le rouge et le noir (1830). Quand la restauration finit et commence la monarchie de juillet, il sera nommé consul à Civita-Vecchia, très près de Rome. Mais il voyagera beaucoup à Paris, en Allemagne, en Suisse et publiera Mémoires d´un touriste. Il a eu un attaque d´apoplexie et mourra dans un 2ème attaque en 1842. Il avait 59ans.

    L´œuvre de Stendhal

    Il n´a jamais signé avec son vrai nom. M. Beyle Ancien Auditeur (M.B.A.A.). Il a utilisé beaucoup de pseudonymes ou il a publié sans le nom d´auteur. Le nom de « Stendhal » est d´origine germanique. Il employait souvent le terme « égotisme », disposition à parler de soi même ; faire des analyses détaillés de sa personnalité physique et morale. Par extension la poursuite exclusive de son développement personnel. En lisant l´œuvre autobiographique de Stendhal, on ne s´ennuie pas. Il était très critique avec lui-même. Il a fait aussi des critiques pour ses propres œuvres dans des revues anglaises. L´œuvre de Stendhal a un rapport très étroit avec lui et sa propre vie.

    La vie d´Henry Brulard raconte son enfance centrée en 1800 (Italie). Il racontera là l´amour pour sa mère et la haine pour son père. Il ne décrit pas les choses, mais les effets sur lui. Il n´y a pas tellement de différences entre la fiction et la réalité. La fiction dit ce qui a pu être et la réalité ce qui a été. Il essaye de se connaître.

    « Stendhal  est le grand créateur des héros ; tandis que Balzac crée des univers » (Castex, critique du XIX siècle.)

    Les récits autobiographiques de Stendhal annoncent un siècle avant, le roman À la recherche du temps perdu de Proust.

    Avec le livre Vies de Haydn, Mozart et Métastase il est accusé de plagiat.

    Dans l´œuvre de Stendhal est fréquent trouver sa biographie, le récit et le commentaire ; tout à la fois mélangé.

    Vie de Rossini, 2ème ouvrage dédiée à la musique. Histoire de la peinture en Italie ; la peinture a été sa deuxième passion.

    Sa troisième passion c´étaient les voyages :

    • Rome, Naples et Florence 

    • Promenades à Rome

    • Mémoires d´un touriste

    • Chroniques italiennes (1855)

    Il a fait aussi des œuvres plus critiques, Racine et Shakespeare ; un essai sur l´amour, De l´amour : il analyse la passion, distingue plusieurs phases et classifie les différents types d´amour.

    Le premier roman qu´il publie est Armance en 1827 ; sans nom d´auteur. Il avait 44ans. Il aborde un thème assez curieux : l´impuissance masculine. C´est un héros amoureux d´une femme qui va s´éloigner de lui parce qu´il est impuissant. Ce sont Octave et Armance (sa cousine). À la fin, il va se marier avec elle, mais il va se tuer à cause de son secret.

    Lucien Leuwen, il a travaillé pendant presque 2 ans, il a abandonné ce livre dans la 3ème parie. Il pensait faire 3 parties et il a fait 2. Dans ce livre, il y a beaucoup d´annotations à la marge, à propos de son écriture. Pour lui, les dialogues sont très importants.

    La chartreuse de Parme (1839) écrite en 52 jours avec 56 ans. Il a fait aussi la technique du palimpseste. C´est une chronique de la famille Farnèse. Le futur pape c´est Alexandre Farnèse. Ce futur pape est amoureux de Clélia. On raconte l´histoire par épisodes. Ouvrage sur laquelle Balzac a écrit un article.

    Chronologie de la composition

    On pense que l´œuvre a été écrite en 1827 et elle n´a pas été écrite à cette époque, mais en 1830 parce qu´on raconte la bataille d´Hernani. L´auteur a indiqué dans l´œuvre, Marseille 1828… mais il s´est trompé. Il a été là en 1829. en 1829, il a eu par première fois, l´idée de faire ce livre. En 1830, le livre été fini. Au cours du mois de mai (1830) a apparu le 1er livre.

    Dans la France de son époque, Stendhal est considéré un écrivain amateur. Il était conscient de tout cela. Il disait qu´il écrivait pour «quelques privilèges».

    Quant à la chronologie de l´action, et selon H. Martineau ; on situe l´action du roman par certains détails :

    • 30 avril 1830 : représentation d´Hernani.

    • Juin 1830 : prise d´Algérie.

    L´action se passe pendant plusieurs années. L´action du roman dépasse l´action chronologique : elle va finir en 1831.

    Stendhal ne fait pas aucune allusion à la révolution de 1830. Julien aura « bientôt 19 ans » et à la fin, dans son exécution il dit qu´il a 23 ; alors, ils sont passés presque 4ans pendant toute l´histoire.

    Quant au titre, on a beaucoup y discuté. Un ami disait en 1846 que le titre c´est une inspiration subite ; et un autre dit qu´il suivait la mode de l´époque de mettre des couleurs dans le titre.

    Julien aurait aimé être soldat (rouge) ; mais il a fin comme curé (noir). Aussi on a opposé le noir (clergé) au rouge (des robes des magistrats qu´ont condamné Julien). La description de l´église est aussi importante parce qu´il dit que les rideaux sont rouges et la salle noire.

    Ce sont les 2 couleurs des jeux d´hasard, (la roulette). Aussi on pense qu´il peut y prendre le titre, d´une autre œuvre anglaise. On pense que Julien a le goût du risque et l´amour aux jeux.

    Stendhal pensait donner à Lucien Leverne le titre Le Rouge et le Blanc, rouge par être républicain et blanc pour elle, pou être royaliste.

    Castex (le critique) dit que Stendhal a pensé à l´amarante (rouge et pourpre) et le noir parce que ce sont les couleurs du costume de Lucien Leverne. Il pense que le rouge désigne le militaire et le noir, l´état ecclésiastique. Il dit qu´il peut y avoir des rapports avec la guerre et la sang versé. Le rouge peut-être aussi la couleur de la Légion d´Honneur.

    Tous les romans publiés pendant la vie de Stendhal ont des titres ambigus. Armance, n´est pas la héroïne. La chartreuse de Parme, où finira l´héros.

    On pense aussi que les deux couleurs font des allusions à Racine et a Shakespeare. En plus, les deux couleurs sont nommés au même moment, il n´y a pas d´exclusion.

    On pense aussi que ces deux couleurs ont de relation avec deux affaires judiciaires de l´époque :

    • L´Affaire Berthet, dans la gazette des Tribunaux de 1827, on lit une histoire d´un homme pauvre, très intelligent mais faible, et dans le village sera le curé qui l´enseigne. Il entre dans le seminaire de Grenoble, il le laisse par maladie. Il va travailler comme précepteur des fils d´un homme ; mais il a été renvoyé après un an à cause de la femme de l´homme. Il travaillera encore comme précepteur à Paris et il sera renvoyé a nouveau à cause d´une intrigue avec la fille du seigneur. Il achètera des pistolets et essaiera de tuer la 1ère femme, elle ne meurt pas et il sera guillotine.

    • L´Affaire Lafargue, en 1829 à Tarbes. Adrian Lafargue, un ouvrier, assassine sa maîtresse qu´il croit infidèle. Il est condamné à 5 ans de prison.

    C´est remarquable la punition des deux affaires : assassinat = prison, un essai de assassinat = mort. La cause a été l´argent des familles.

    Dans Le rouge et le noir, le schéma dramatique est comme celui de Berthet, mais le personnage principal est plus proche de Lafargue.

    Ce roman est en effet, une chronique de la Restauration. Il veut montrer « l´âpre vérité » : Danton. On parle de politique parce que c´est impossible parles de 1830 sans parler de politique.

    Stendhal mélange une œuvre d´imagination avec une véritable chronique sociale avec beaucoup de détails réels. C´est une peinture de l´époque et d´une génération qui voulait entrer dans l´armée… mais dans cette époque les grandes actions ne sont plus possibles. En plus, il ne peut pas participer dans la politique, il est très jeune pour voter et beaucoup plus pour être élu (31 ans pour voter et 41 ans pour être élu : gérontocratie).

    Le livre commence avec la description de la ville de la Franche-Comté : Verrières. On trouve clairement les pouvoirs de la ville : aristocratie et clergé. Dans la Restauration on trouve les ultraroyalistes : personnes qui voulaient l´ancien régime et qui refusent la Charte. Ce sont les personnages aristocratiques. Les libéraux (bourgeoisie et professions libérales). Cette division pour Stendhal est superficielle parce que tout le monde veut le pouvoir parce que mène à l´argent. On voit le pouvoir de la société sécrète La Congrégation :

  • Valnaud veut devenir maire et il est à la charge des dépôts de la mendicité, il est membre de la Congrégation.

  • Jeune abbé qui veut le poste de curé. Valnaud va triompher à la fin du roman. il est même le responsable direct de mort de Julien.

  • M. Rênal, riche parce qu´il a une entreprise de clous à la ville.

  • Le marquis est un marquis terrain, il a beaucoup de terres et de maison en différentes provinces. Sa famille est immensément riche. M. Rênal et le marquis sont unis par la recherche de l´argent et pour l´ordre, ils aiment l´ordre et ils ont peur d´une nouvelle Révolution française : le désordre. Cette peur est très fréquente pendant la Restauration. Cette peur explique l´immobilisme de tous. La peur des journaux que peuvent exalter le peuple avec leurs idées.

  • Le narrateur se déclare libéral et il y aura des allusions à des libéraux célèbre : LaFayette, etc. mais Stendhal ne s´identifie pas avec les personnages libéraux du livre parce qu´ils ressemblent les ultras parce que tous cherchent le pouvoir. Le libéralisme avoué de l´auteur ne l´empêche pas de faire une critique aux libéraux. Le libéralisme apparaît comme un prétexte hypocrite pour ceux qui sont éloignés du pouvoir et veulent le conquérir. Les libéraux n´ont aucune préoccupation pour le peuple. Les libéraux arriveront à la fin au pouvoir avec Louis Philippe…Il a des allusions a la Congrégation, alliance sécrète, qu´influence les femmes et les hommes que la maintiennent économiquement. Il y a aussi des réunions sécrètes. On va éliminer les jansénistes. À la fin, la congrégation va triompher. Le séminaire est dirigé aussi par la congrégation. Paris est décrit comme un centre d´intrigue. Dans l´œuvre, il y a toute une série de détails historiques : réalisme Stendhalien. En 1801, en France, la congrégation a fondé cette alliance sous l´invocation de la vierge. Mais à son coté, en 1813, on a fondé L´association des chevaliers de la foie, ce qui rappelait la maçonnerie. C´était une société sécrète qu´appuyait les ultras. Il y a une confusion entre les 2 sociétés qu´étaient en réalité bien différentes….mais qu´avaient parfois des membres en commun : les jésuites contrôlaient les 2 sociétés. C´étaient deux sociétés menées par l´église. Stendhal peint très bien ces sociétés. Il s´inspire très directement d´elles…

  • Un autre élément qu´il utilise c´est la visite de M. Appert, un philanthrope de tendance libéral que s´occupe des prisons. Il est un personnage réel. Il voulait reformer les prisons et il avait un journal où il expliquait les crimes ou les défiances des prisons. Un autre élément historique c´est la visite royale. Il s´inspire de la visite de Lafayette à Grenoble et aussi de la visite du roi de Naples en France.

  • Dans la deuxième partie, Stendhal s´inspire d´un val du Duc d´Orléans en mai 1830. Le cardinal de Retz s´oppose à Mazarin et le Duc de Retz s´inspire dans le Duc d´Orléans.

    Il y aussi des allusions à un conspirateur italien, Altamira, il s´est inspiré d´un libéral opposant du roi de Naples qui s´est réfugié en France.

    Les chapitres 21 et 23 concernent la note sécrète, ou il y a une réunion des personnages sécrètes. Julien doit apprendre par cœur une note qu´il doit réciter à une personne à l´étranger. Stendhal s´est inspiré de « L´affaire de la note sécrète » qu´a eu lieu en 1818. Les ultras vont écrire une note que va être publiée. Ça a été un véritable scandale. Ils voulaient le retour à l´ancien régime.

    La dernière partie de Le rouge et le noir est écrite avant la Révolution de 1830 et de la Monarchie de Juillet.

  • M. Nerval représente Polignac, le Premier ministre de l´époque.

  • Il y a des autres éléments, plus anecdotiques, à propos de la façon de travailler de Stendhal : la nièce d´un ministre va s´enfuir à Londres avec un homme = Mathilde.

  • La maréchale s´est inspiré de la dernière maîtresse de Louis XVIII.

  • Il y a aussi des éléments propres à Stendhal : les épigraphes, très à la mode à l´époque, il les invente ou les attribue à leur personnage.

    Il y a aussi des souvenirs de Stendhal : il a invente le village de Verrières pour ne pas toucher la vie privée des gens. Il n´a jamais visité Besançon. Il s´est inspiré dans sa terre natale, le Dauphiné, pour décrire le Franche-Comté. Le Baron de la Jumate c´est une transformation d´un nom d´une terre de sa famille « Joumate ».

    Les critiques ont établie des liens entre le père de Julien et celle de Stendhal ; et aussi on peut établir des liens entre beaucoup de personnages du livre et personnes réels que Stendhal connaissait.

    On a fait aussi des parallélismes entre Stendhal et Julien Sorel (ils empruntaient des livres de Voltaire à la bibliothèque publique, ils savaient par cœur l´ancien testament, ils détestaient leurs pères et sa ville natale. Ils étaient fascinés par la vie militaire. Tous les deux écrivaient « cella ». Ils vont connaître le désespoir amoureux et ils vont vouloir se suicider. Ils appliquaient à l´amour un vocabulaire guerrier et ils avaient tous les deux un tempérament très sensible.

    Julien Sorel

    Il représente non seulement un personnage, mais un type. Il est un homme d´action, rêveur. Fils d´un petit industriel mais qui se considère paysan. Il va être condamné pour vouloir laisser sa classe sociale et pas pour avoir tiré contre une femme.

    Il est contre la société, parce qu´il pense qu´il est une victime de la propre société, même s´il n´est pas paysan : son père est riche, il peut voter. Julien se sent à la marge de la société. Il est même rejeté par sa famille.

    Il aura des conflits avec son père, une confrontation très violente parce qu´au lieu de travailler en surveillant une machine, il préfère lire le Mémorial de St. Hélène (1823), le livre de l´épopée napoléonienne. Le père déteste la lecture, c´est une différence avec son fils. Ses frères sont forts et il est maigre. Même, il est instruit. La famille se moque de lui. Il aura de succès avec les femmes. Il tire l´attention par sa beauté ou par son intelligence. Julien est méprisé par tout le monde à la maison.

    Il y a une doute a propos de la naissance de Julien (le duel à Paris avec un chevalier, il dit que Julien est fils naturel de quelqu´un important, raison pour cacher qu´on ne peut pas se battre avec quelqu´un du peuple).

    La haine entre le père et son fils va faire que Julien trouve des autres pères : le curé à Verrières, l´abbé Chelan aussi à Verrières, le chirurgien qui l´enseigne le latin et aussi la passion par la lecture. Grâce à l´abbé Chelan, il entre dans le séminaire.

    Julien pleure beaucoup (26 fois) ça c´est typique du romantisme.

    Dans le Rouge et le noir il y a beaucoup d´interventions de l´auteur pour donner ses opinions. C´est une technique très utilisée à cette époque.

    Un autre père de Julien est l´abbé Pinard, au séminaire, qu´est une « âme de feu ». Julien va trouver en cet abbé quelqu´un qui l´aime. Julien donne ses économies à Pinard quand il doit démissionner. Grâce à lui, Julien va devenir secrétaire du Marquis de la Mole.

    Le Marquis de la Mole a été considéré un autre « père » de Julien. Il l´a donné un cadeau, le habit bleu, pour le traiter comme un de ses amis, comme un égal ; avant, il portait le habit noir de secrétaire et de séminariste. Julien va devenir l´homme de confiance du marquis. Il va l´accepter comme gendre.

    Un autre modèle parental c´est Napoléon qui est vénéré par Julien : souvenirs d´enfance, livres, image de Napoléon que défendait les misérables, avec lui, la vie était meilleure (la conversation avec deux voyageurs vers Paris : ils parlent de Napoléon ; quand Julien arrive à Paris, il visite la maison où Napoléon a abdiqué et il pleure…).

    Les concepts importants pour connaître Julien sont les concepts d´énergie et de devoir. Il a horreur d´être domestique, il se sent humilié et ses continues humiliations vont faire qu´il prenne une grande force et une grande énergie. Il va être contre tout le monde. Cette énergie se trouve dans les actes de refus.

    Des défis qu´il se lance, prendre la main de Mme. De Rênal est le plus important. Il se défie lui-même pour prouver son valeur. Sorel pense qu´aimer cette femme est un devoir. La relation avec Mathilde est un grand défi pour lui.

    L´énergie qu´on trouve en lui-même mène à se poser des devoirs : « c´est mon devoir …»

    Julien refuse la société dans laquelle il doit vivre. Quand il sent peur, il s´impose faire ce qui lui fait peur, c´est son devoir.

    Sorel a un culte pour Napoléon et il veut vivre à l´imitation de son héros. Pour Julien, la mode est une grande bataille. Il utilise beaucoup de mots guerriers.

    Le fait de vouloir imiter Napoléon va conditionner sa vie : il pense toujours à la gloire.

    L´hypocrisie caractérise Julien. Cette hypocrisie c´est une sorte de vouloir se conserver, une nécessité de survivre. Il va devenir prêtre parce qu´il ne peut pas être soldat. Avec le travail de prêtre, il pense qu´il pouvait gagner beaucoup d´argent. Ce travail l´oblige à cacher ses idées politiques : napoléoniennes.

    Dans le séminaire, il va pratiquer beaucoup l´hypocrisie. Julien va jouer un rôle quand il entre en société. « Il se dit de son maître  Tartuffe ». En plus, il y a 5 références aux personnages de Molière. Il sait le rôle de Tartuffe par cœur.

    La dévotion apparente de Julien ne va pas tromper les abbés.

    Pleurer ne fait pas accord avec l´hypocrisie typique de Julien. Le cœur domine à Julien. Il veut « tuer cette sensibilité si humiliante». C´est une sensibilité qui le trahit.

    Julien a tellement d´imagination qu´il pense qu´il es un véritable hypocrite (chap.26). L´imagination est l´instrument que julien utilise pour tout. Face a l´hypocrisie on y trouve la sensibilité romantique de Julien.

    Une autre caractéristique est celle de la lucidité. Mais il a fait beaucoup d´erreurs : au séminaire, il ne faut pas se distinguer parce que partout on déteste ce qui est différent ; il va répondre aux questions des auteurs interdits quand il fait l´examen ; il n´a pas les différentes courantes de l´église française : ultras et Jansénistes ; le fait d´avoir choisi Pirar comme confesseur ; le fait de ne pas comprendre la destitution de Chelan ; le fait de ne pas comprendre la démission de Pirar ; il comprendre que l´église française n´est pas homogène ; etc.

    ambition de Sorel

    Très présenté dans l´œuvre. Il faut être prêtre pour bien vivre et pour avoir beaucoup d´argent. Il compare beaucoup la carrière militaire et le séminaire : thème répandu à l´époque.

    « Parmi les curés, je serais grand vicaire ». Son ambition est prétentieuse. C´est une ambition qui semble bien claire dès le début du livre.

    On dirait que ce qu´il veut c´est s´imposer aux autres. Pour lui, réussir c´est prendre la revanche sociale. Les riches sont des ennemis à combattre, pas à désirer. Julien veut, avant tout, montrer sa supériorité et ceci explique qu´il ne profite pas certaines possibilités de fortune : son ami Fouqué, l´abbé Frilair, son ami Grasof lui offre un mariage avec une millionnaire.

    Julien s´oppose à Rastignac dans Le père Goriot de Balzac.

    Julien veut se prouver à lui-même et aux autres son énergie. Il va d´ailleurs condamner l´arbitraire des ambitieux qui se trouvent à coté de lui. Pour Julien, faire fortune signifie sortir de Verrières. En Julien, l´imagination à un rapport étroit avec l´ambition. Il veut avoir une vie guidée par son imagination, pour faire tout ce qu´il imagine. Ses ambitions changent en dépendant des désirs de vengeance : il se sent reconnu par les abbés a la fin du livre.

    Julien se propose des buts :

    • Faire fortune (mais l´argent est indifférent pour lui) M. de Rênal l´augmente l´argent. Julien offre tous ses économies à l´abbé)

    • Réussite militaire = gloire.

    • Recherche de l´amour, au moins au moins au début, les femmes sont un moyen, pas une fin.

    • Recherche du pouvoir, il aime exercer un grand pouvoir sur les femmes (Mme. De Rênal, Mathilde…) ; sur les autres au séminaire, etc.

    À la fin, il est lieutenant, il est marié avec 1 femme riche et il va perdre tout.

    Pour lui, c´est très important la notion du devoir, et ça peut expliquer la conduite de Julien : il voudrait être comme Napoléon et il veut donner aux autres cette image, il veut que les autres le reconnaissent comme tel. Pour que les autres l´acceptent, il doit lutter. Il y a en Julien, un constant désir de reconnaissance parce qu´il se voit, vis-à-vis aux autres en infériorité de conditions. Il méprisera les autres et à lui-même quand il ne voit à la hauteur qu´il veut. C´est une ambition finalement sans but, qui veut gagner la estime de lui-même et des autres. Il a un sentiment très aigu d´infériorité sociale.

    Chap. 35, part II : l´ambition de Julien se montre telle qu´elle est. Il est à Strasbourg, comme lieutenant. Il va à Paris, il achète des pistolets et il va à Verrières pour tirer contre Mme. De Rênal quand elle était à l´église.

    Émile Faquet dit que la fin de l´œuvre est bien improbable. M. Bardèche dit que Stendhal a voulu retrouver la biographie de Berthet. Jean Prévost : « il ne s´a préoccupé de rendre les morts vraisemblables, parce que ces meurtres sont vrais » à propos de la fin de l´œuvre. H. Martinau a des considérations d´ordre psychologique : il ne pense pas que la fin n´a pas de sens ; il dit que Stendhal connaissait très bien les mécanismes psychologiques de l´homme ; que Julien agit dans un état de hypnose : il est un maniaque, il a seulement l´idée d´assassiner. Castex va arriver à des conclussions tout à fait différentes à partir de ce crime. Ce crime est nécessaire pour le dénouement des événements. Pour Julien, le fait de tuer Mme. De Rênal c´est son devoir.

    L´énergie a une place importante ; comme lieu, l´Italie ; comme personne, Napoléon ; et comme classe sociale, le peuple et pas l´aristocratie.

    Pour Stendhal ce qui vaut la peine dans la vie, c´est l´amour. Mathilde se ressemble beaucoup à Julien, les devoirs et les pouvoirs, l´orgueil, la domination…

    La lettre de Mme. De Rênal est à la fois une condamnation à mort et une déclaration d´amour. Sans cette lettre, le crime n´aurait pas eu lieu.

    Les deux femmes sont très différentes. Au début il ne les aime pas, mais après, il décide de les conquérir parce que finalement pour lui c´est un devoir. Il veut les conquérir parce qu´elles sont inaccessibles. Quand elles commencent à s´intéresser pour lui, il les aime. Peut-être c´est un moyen de triompher dans la société. Il utilise un lexique guerrier : bataille, combat, positions militaires…

    Le rapport avec les deux femmes change : il tombera amoureux de toutes les deux, mais il aime Mme. De Rênal.

    Technique romanesque

    Stendhal n´a pas considéré le fait d´être romancier comme un métier. Il ne vivait pas de ses publications. Il avait des difficultés pour construire d´abord le plan à suivre.

    Comme il s´a inspiré de 2 affaires judiciaires, il avait le schéma déjà fait et il s´a libéré de l´élaboration… ce que le préoccupait beaucoup. Il s´a concentré sur les détails. On suit le destin d´un homme, pas de plusieurs.

    L´histoire est divisée en 2 livres, chacun d´eux avec une intrigue amoureuse (Rênal et Mathilde) où il devient l´amant. Deux parties emprisonnées (séminaire et prison). Il y a dès le 5ème chapitre la mise en abîme : mort de Julien.

    C´est une intrigue amoureuse mélangée avec l´histoire sociale, ça fait que le lecteur ne s´ennuie pas.

    Par rapport à Balzac, Stendhal n´a pas le goût pour la description. Il n´aimait pas les descriptions de Walter Scott qu´admirait Balzac. Stendhal ne décrit ni les objets ni les paysages, il les associe à la psychologie des personnages : Besançon n´est pas décrite mais Julien a peur de son entrée au séminaire.

    La technique qu´il utilise s´appelle : la restriction du champ = le lecteur voit les choses telles qu´apparaissent pour les personnages ; focalisation sur le personnage. Le lecteur découvre la réalité avec Julien, pas avant.

    Le lecteur peut pénétrer dans la conscience d´autres personnages (chap. 21, monologue int. de M. De Rênal).

    Les portraits n´intéressent pas beaucoup à Stendhal. Il est intéressé à la psychologie des personnages. Il n´a pas des portraits détaillés, seulement de touches éparpillés.

    Le vocabulaire de Stendhal est parfois vague et même conventionnel. Le même personnage a parfois des descriptions différentes (Mme. De La Mole).

    Stendhal évite les dialogues longs. S´ils sont longs, au lieu de trouver la réplique, le narrateur la commente. Pour lui, la vérité n´est pas dans la parole des personnages, on la trouve dans les monologues intérieurs. Il passe du monologue au récit, et du récit au monologue sans transition (style discontinu). Cela donne vitesse et richesse à l´œuvre. On mélange, l´intérieur et l´extérieur de julien avec le narrateur. Les intromissions ou interventions d´auteur sont aussi très présentes. C´est pour éclairer quelque chose, un mot, des réflexions générales. Stendhal donne aussi des jugements à propos de Julien et inclut un dialogue entre le narrateur et le lecteur.

    Balzac TEMA 7

    Honoré de Balzac ; né en 1799 et décédé en 1850 avec 51ans. On parle du gigantisme de Balzac pour le nombre d´œuvres qu´il a publié. Il travaillait presque 20h par jour avec l´aide de litres de café. La comédie humaine évoque Paris, la Suisse, l´Angleterre… c´est une macro œuvre qui compte avec 91 œuvres et 2209 personnages. Plusieurs personnages reviennent dans des autres œuvres. Ça donne une unité à tout son ouvrage.

    Il est né à Tours (1799). Son père était un pauvre paysan qui va s´enrichir en devenant fournisseur d´armes. Son vrai nom était Balssa.

    Son père s´est marié aux 51ans avec une fille de 19ans qui était bourgeoise. Cette mère a beaucoup influencé négativement à Balzac. Elle était très coquette et n´aimait pas son fils. Comme elle était bourgeoise, elle avait une nourrice pour ses fils. Après, il a été dans un collège pendant 6ans et il a été visité par sa mère 2 fois. Un spécialiste de Balzac, P. Barbéris, a relevé de Balzac la solitude.

    La famille quitte Tours en 1814 et s´installent à Paris. Tours sera le lieu des oeuvres de Balzac. À Paris, il finit la secondaire et il étude droit et il va travailler chez un avoué (procurador) pendant 2ans. Ça laissera des traces dans son œuvre. Mais ce qu´il veut, c´est se consacrer à la littérature. La famille lève une mansarde pour lui et lui donne de l´argent pour vive. Il était très ambitieux dès sa jeunesse. Il a une admiration pour Napoléon, il veut être « le Napoléon de la littérature ». Ce qui caractérise Balzac, c´est sa volonté et une énergie énorme.

    Il veut être célèbre et il réussira à l´être à partir de 1830 ; malgré l´essor de La comédie humaine en 1842.

    Son premier essai d´écriture a été difficile. Il se croyait d´abord philosophe, après dramaturge. Il va se consacrer à la histoire parce qu´il s´est rendu compte que tout ce qui est célèbre c´est la histoire. Il a écrit un préface sur Cromwell (= Hugo).

    Balzac a écrit des romans sentimentaux, noirs, par lettres… ce qui était à la mode. Il va tout publier avec des pseudonymes. Les premiers ne sont pas reconnus par Balzac. Il va essayer de pratiquer différentes techniques.

    Balzac a eu une liaison amoureuse avec une femme plus âgée que lui, Mme de Berny, à partir de 1822. Il avait 23ans. Pour lui, c´est la mère qu´il n´a pas eu. Cette liaison a dure 15ans. Il l´appelait « la  dilecta » (it. = la préférée).

    En 1824, il pense à écrire une œuvre intitulée L´histoire de France pittoresque. En 1825, il publie une œuvre anonyme Code des gens honnêtes, écrite en forme d´articles.

    Balzac est très influencé par le suisse Lavater : Physiognomonie : on peut comprendre le caractère de n´importe qui à travers son aspect physique.

    En 1826, ouvrage satirique du mariage : Physiologie du mariage. Œuvre final publiée en 1827.

    Il a le désir d´être historien. Il décrit très bien la situation sociale de l´époque.

    Entre 1825 et 1828, il se dédie à l´imprimerie et abandonne la littérature. Ça a été un désastre économique, il a eu trop de dettes et il est poursuivi. Il sera toujours endetté.

    En plus, il faut dire que la situation n´était pas très bonne pour avoir une librairie. Il n´y avait pas suffisant de lecteurs et d´acheteurs. Les livres étaient très chers. Forte concurrence des cabinets de lecture.

    Balzac va publier ses œuvres dans les revues. On publie l´œuvre par tranches et après on la publie en volume, après d´être présentée dans la revue.

    Le dernier Chouan ou la Bretagne en 1800, c´est le premier roman signe de son vrai nom. Il a publié aussi la 2ème partie de La physiologie du mariage ; signé par un jeune célibataire et pas par son vrai nom.

    Balzac a été en Bretagne et ainsi, il inaugure la méthode documentaire. À partir de là, il s´en servira beaucoup de cette méthode. Il a publié aussi Les chouans, qui appartient à La comédie humaine.

    Physiologie du mariage a eu un succès à scandale en 1829.

    En 1830, il va publier une première partie de Scènes de la vie privée. La deuxième sera en 1832. Là, on voit comme il transforme les conflits du roman noir en rivalités d´intérêt. Aussi, Balzac ne raconte plus un moment de crise, mais l ´histoire d´une vie : Le Coronel Chavert. On y voit l´évolution des contes aux romans de la première série à la seconde. On va y trouver aussi la formule de ses expositions avec le retour en arrière.

    1831, La Peau de Chagrin : roman plus fantastique.

    En 1833, il signera un contrat pour écrire Études des mœurs au XIX siècle, 12 volumes divisés en 3 scènes :

    • Scènes de la vie privée

    • Scènes de la vie parisienne

    • Scènes de la vie de Province

    1835, apparition de Le Père Goriot.

    1842, naissance officiel de La comédie humaine. Dans cette année apparaissent les 3 premiers volumes de cet œuvre et un avant propos de l´auteur. Ce n´est pas un roman, mais l´ensemble de ce qu´il a écrit et qu´il écrira. C´est une œuvre inachevée.

    Balzac, grand admirateur de Scott, va lui reprocher de n´avoir tout systématisé… de ne pas avoir fait un ensemble de toutes ses œuvres.

    Plus de 2000 personnages et où l´argent, les rois, l´ambition et l´égoïsme règnent. Pour lui, l´amour est en conflit constant avec le mariage. On trouve souvent le sujet de la femme « mal mariée ».

    La comédie Humaine

    La comédie humaine est divisée en 3 grandes parties appelées études :

  • Etudes de mœurs

  • Etudes philosophiques

  • Etudes analytiques.

  • Dans les études de mœurs, il y a six types de scènes différentes :

      • Scènes de la vie privée

    • Scènes de la vie parisienne

    • Scènes de la vie de province

    • Scènes de la vie politique

    • Scènes de la vie de campagne

    • Scènes de la vie militaire

    Dans chacune de ces scènes, il y a des romans : Le père Goriot appartient à la vie privée ; L´illusion perdue (parisienne) ; Le chouan (scènes de la vie militaire).

    À partir de là, il devient un auteur célèbre. La peau de chagrin a été un scandale et sera donc un succès littéraire.

    Faubourg Saint Germain, zone de Paris où la vielle aristocratie habitait. C´est aussi la zone où on organisait des salons littéraires.

    Balzac a critiqué durement la société de son époque, mais il va devenir légitimiste. Il va dépenser beaucoup d´argent et il aura beaucoup de dettes. Les éditeurs l´avançaient de l´argent pour ses romans…il gaspillait l´argent et doit écrire des romans pour obligation.

    Il dormira très peu, ne mangera presque rien et il boira beaucoup de café pour être levé et pouvoir écrire toute la nuit.

    1832, il va arriver une lettre d´Odessa (Ukraine) signe par « L´étrangère ». C´était une comtesse polonaise qui s´appelait Evelyne Hanska et qui avait épousé un noble ukrainien qu´avait 22ans plus qu´elle. Balzac commence un amour par correspondance. En 1833 ils se voient par 1ère fois. (Ils se marieront en mars 1850, mais Balzac mourra en août).

    Sa Comédie Humaine est une histoire générale de la société. Il va montrer l´histoire, la géographie, la modification des villes, spécialement Paris ; l´expression des mœurs, l´intérieur des appartements, la description des rues de Paris. Pour lui, l´appartement de quelqu´un conditionne le personnage. Les descriptions de Balzac sont très importantes et même signifiantes. On va voir dans son œuvre le déclin de la noblesse et le triomphe de la bourgeoisie.

    Les personnages pour Balzac sont des « types » : ce n´est pas seulement un noble, mais toute la noblesse.

    Études philosophiques, il voulait expliquer les causes de la société et en particulier, la cause de la désorganisation de l´homme : le pensée augmente de la force que le donne la passion, bref, la passion désorganise.

    La passion est pour lui égale à la volonté. Mesmer a étudie le magnétisme animal, il disait qu´il soignait grâce a la suggestion. Mesmer pensait que nous avons un « fluide » interne et que nous pouvons le transmettre aux autres. Il y a des traces de Mesmer en Balzac à propos du magnétisme.

    La passion détruit, et vivre c´est dépenser de l´énergie, alors, il faut réparer cet énergie et récupérer la force vitale (Balzac).

    Il va y avoir un lien entre Les études de mœurs du 19ème siècle (1833) et Les études philosophiques (1834). Ce lien va rendre possible la naissance de la comédie humaine : cause - effet. Causes = mœurs ; effet = philosophie.

    Alors, il construira tous ses romans autour d´une passion et de ses effets destructeurs. Puisque la passion agit aussi sur la société, il va donc l´analyser et surtout il va analyser le pouvoir de l´argent.

    Quelques mots sur son idéologie

    Il devient du parti néo légitimiste en 1832 (partisan du roi et de l´hôtel). Il veut même être député, et il fait même un programme électoral. Il critique le catholicisme : Le médecin de campagne. Il disait que la religion servait à soumettre le peuple. Il a toujours critiqué la Monarchie de Juillet. Il est en faveur de la monarchie absolue. Pour lui, le parlementarisme est néfaste. Dans La comédie humaine, il y a une véritable dénonciation des lois qui règnent, du matérialisme de la bourgeoisie.

    Balzac Théoricien

    Il a rédigé des articles ou des textes à propos de la réalisation d´un roman. Le plus important c´est l´Avant - propos sur La comédie humaine. Il est conscient de la nouveauté de son projet, de sa tentative. Dans une lettre à Hanska, il dit dans une longue énumération qu´il ne veut rien oublier, et néanmoins inventer quand il écrit ; il es un véritable historien. Il va parcourir la société pour la décrire et après, il la jugera.

    Dans le préface qu´il a écrit, il veut expliquer le rapport entre l´histoire et les romans. Pendant les années 30, il veut donner le titre « Étude social » à tout l´ensemble de son œuvre ; mais à la fin il a décidé mettre La comédie humaine pour l´œuvre de Dante, La divine comédie.

    Balzac est bien conscient que le roman est un genre mineur parce que ce qui est important c´est être dramaturge ou philosophe. Avec Balzac, le roman cesse d´être un genre mineur et devient important. Balzac veut être historien en étant romancier. Pour lui, le roman moderne est un moyen d´expression global qui naît du nouveau roman historique ; comme celui de W. Scott.

    Quand Balzac parle d´histoire, il ne parle pas d´une nomenclature de faits, c´est l´histoire des mœurs que selon lui, les écrivains ont oublié.

    Il veut alors, décrire l´histoire de mœurs à son époque, le 19ème siècle.

    Le romancier est l´homme complet : penseur et artiste, historien, psychologue, moraliste… il faut en savoir tout des arts et des science.

    La conception du roman chez lui est nouvelle, parce qu´elle est universelle (tout raconter), et aussi, les sujets sont des thèmes de la vie privée, simple, quotidiennes. Il va peindre les infortunes, les malheurs réels, pas d´aventures imaginaires.

    Balzac est un grand admirateur de Walter Scott et du roman historique et il va lui rendre hommage dans La comédie humaine. Il veut inclure, comme Scott, dans l´histoire de la France pittoresque, une série de volumes consacrés à l´histoire.

    Balzac parle de la histoire présente, pas du passé. Il décrit de forme vraie et objective. Le défaut qu´il reproche à Scott, c´est la manque d´un système.

    Unité de compositions et espèces sociales

    Le point de départ de La comédie humaine est la comparaison entre les hommes et les animaux. Balzac dit dans un paragraphe de son avant-propos qu´il avait lit au même temps à Scott et au Naturaliste Buffon ; et aux années 20 il a eu l´idée d comparer la société humaine et animale.

    L´unité de composition ; c´était une croyance de l´époque que, entre autres, le naturaliste Geoffroy St. Hilaire affirmait. Cette unité, qu´inspire La comédie humaine, et Balzac a dit : « il n´y a qu´un animal, le créateur ne s´est servi que d´un même et seul patron pour tous les êtres organisés ». Alors, comment s´expliquent les différences ? Pour les naturalistes c´est le milieu qui nous fait différents. Si les naturalistes étudient les animaux ; Balzac étudierait les hommes… il veut les classer. Évidemment, il va admettre que le monde social est pus complexe que le monde animal. Pourquoi plus complexe ? Parce qu´il faut tenir en compte du sexe. Pour lui, dans les couples, une femme ne joue pas le même rôle qu´un homme. Entre les animaux si. Pour lui, entre les hommes les combats sont plus complexes. En plus, les habitudes des animaux sont semblables à toutes les époques ; dans les hommes jamais, on change toujours en dépendant de l´époque.

    L´autre grand principe sur lequel Balzac pensait, c´est le romancier, que pour lui est secrétaire et démiurge (créateur). Pour lui, « les écrivains n´inventent jamais rien » ; ils décrivent la réalité.

    Il pense que le narrateur est une sorte de Dieu parce qu´il crée. Ce romancier doit être aussi un guide de la société, un guide pour l´avenir. Il doit être un penseur de la politique avec des idées claires.

    La monarchie et religion sont deux principes qui doivent servir de basse au romancier : ce sont des principes jumeaux. Pour lui, ces principes modèrent la passion et nous préservent de la destruction.

    Structure du roman

    Avec une structure « dramatique », c´est à dire, les romans rappellent les drames qui ont pour action principale une passion, le déroulement de cette action rappelle à une pièce du théâtre :

    • Exposition

    • Crise

    • Dénuement

    Il va employer le vocabulaire théâtral (scène, tragédie…) et il donne une place importante aux dialogues. Les premiers pages de Le père Goriot fondent l´action sur l´exposition. Cette exposition se présente sur une longue description où on voit clairement l´interdépendance des personnages et de leurs milieux. La description est très importante chez Balzac, elle est soumise à certains procédés.

    La description Balzacienne part du plus général et puis, progressivement, le narrateur réduit son champ de vision (quartier, rue, maison, dedans la maison…). Les objets vont être révélateurs de la psychologie des personnages. Avant leur apparition, les habitants sont trahis par le décor : la pension est révélatrice de la personnalité de Mme. Becket ; la richesse des maisons des bourgeois ou des aristocrates ; dans la pension il n´y avait pas bonheur, des choses tragiques allaient se succéder.

    L´action est préparé lentement par l´exposition et elle va éclater en crises successives car le rythme s´accélère.

    Certains romans de Balzac ont été construits comme des romans policiers ; même Rastignac et le jeune étudiant de médicine vont faire des enquêtes pour tout résoudre.

    Il annonce parfois, comment va se terminer le roman. Le cousin de Paris, il dit au milieu de l´histoire que le héros va mourir. Il y a beaucoup de retours en arrière et des digressions. Ça sert comme des valeurs explicatives (passé des personnages).

    Il y a deux concepts importants à l´heure d´écrire :

    • Type : « c´est un personnage qui résume en lui-même les traits caractéristiques de tout ce qui lui ressemble. Il est leur modèle du genre ». Des médecins, des prêtres… Les types concernent aussi « les événements typiques de la vie (situations type)». Finalement la typification, Balzac l´applique à tout (personnages, maisons, passions, etc.). Ce type s´incarne dans un individu particulier.

    • Individu : il s´a inspiré de deux doctrines de l´époque :

      • Physiognomonie : du suisse Lavater (18ème siècle). On pouvait connaître le caractère de quelqu´un à partir de sa physionomie. Le tempérament avait des influences sur le physique.

      • Phrénologie : de l´allemand Gall, qui prétendait que les fonctions intellectuelles de l´homme dépendent de la taille du crâne et de sa forme exterieure.

    Les personnages de Balzac sont à la fois des types et des individus, et ils ne sont pas fortuits parce toutes les particularités sont importantes dans une action déterminée.

    Tout est signifiant par rapport à l´action. « L´habit fait le moine » dans le cas de Balzac. Il donne beaucoup d´importance aux vêtements. Pour lui, l´extérieur et l´intérieur ; le cœur et l´âme ; tout forme un tout complexe.

    Il y a deux principes importants qui fonctionnent dans toute la comédie humaine :

    • Contraste, qui permet d´obtenir la vérité.

    • L´analogie, qui permet d´obtenir l´unité.

    Dans l´œuvre de Balzac il y a une sorte de « loi de contraires » qui nous permet de voir le bien et le mal. La passion des personnages répond à cette double loi. Il y a de nombreux doubles et des nombreux contraires dans toute son œuvre : contraires et complémentaires. Balzac pense qu´en décrivant un objet quelconque on peut déduire comme est le personnage, ses habitudes, etc.

    Réalisme Balzacien

    Il a très bien décrit la société de son époque, la restauration, la révolution de 1830 et après la monarchie de juillet. Chaque fois qu´il décrit quelque chose, il l´a déjà étudie soigneusement.

    Il a décrit très bien les journalistes, le journalisme et le monde de l´édition : Illusions perdues. Même il se déplace pour se documenter, Les chouans.

    La comédie humaine est une histoire du 19ème siècle français. Mais c´est vrai qu´il y a des couches sociales que sont complètement absents comme les paysans ou les ouvriers. Il se dédie à la nouvelle classe sociale : la bourgeoisie…

    Réalisme si, mais tout un peu transformé par la fiction : c sont des romans. Dans La comédie humaine il y a des personnages historiques à coté de personnages crées par Balzac. À mesure qu´il rééditait les romans, il a eu tendance à éliminer les noms des personnages historiques pour les remplacer par des noms fictifs, même il a fait une biographie de Rastignac.

    Il est vrai que parfois la critique a essayé de récupérer Balzac en l´encadrant dans la littérature classique parce qu´il a crée des types ; mais la critique a aussi fait de Balzac le père du réalisme, le précurseur de Flaubert ou Zola. Il est réaliste parce qu´il a écrit sur une réalité que les auteurs de son époque avaient oublié. Balzac a montré que dans la société d´après la Révolution française la lutte entre les hommes continuait et s´était aggravée parce que la société était dirigée par l´argent.

    Il décrit la bourgeoise postrévolutionnaire. Pour lui, la femme n´a pas été libérée après la Révolution. Avec lui, les femmes deviennent des héroïnes importantes.

    Il va décrire le mouvement du réel, pas la réalité. Mouvement comme transformation de la société.

    Contrairement à Flaubert dans L´éduction sentimental où il n´y a pas de mouvements, ni de transformations.

    Son réalisme (Balzac) montre les problèmes, les processus, etc. qui résultent de l´histoire. Il montre comment le libéralisme et la révolution bourgeoise ont libéré ; comme ils ont aussi dissout les valeurs sans promouvoir des nouvelles.

    À la fin du roman il y a toujours une leçon d´action et de lecture (comment lire le monde et comment découvrir des contradictions dans l´idéologie libérale). Peuvent être donnés par des hommes o par des femmes.

    Dans la société de son époque, l´argent joue un rôle très important.

    Dans la comédie humaine, il veut montrer les luttes d´intérêt ; comme on accapare des fortunes, parfois grâce de la Révolution (le père Goriot) ; des autres par malversations, par fraude, etc., au même temps, il montre comme l´argent suit un mouvement, ou bien vers les grands bourgeois ou bien vers les grands propriétaires de terres, ou vers la politique (Rastignac).

    Balzac montre comme l´ambition est devenue une vertu. Pour réussir dans la société il faut s´enrichir. Ici, le mariage joue un rôle important : les aristocrates cherchent des jeunes héritières bourgeoises, en cherchant l´argent et pas la passion, cela a comme conséquence beaucoup d´adultères.

    Le père Goriot (1835), c´est une œuvre écrite en 40 jours et d´abord publiée dans La revue de Paris en 6 chapitres. Finalement, l´œuvre apparaît en mars 1835 en volume ; Le père Goriot, Histoire parisienne c´était le titre complet de l´ouvrage en volumes. En 1839, 1840 on fera des éditions avec quelques changements : on supprime la préface et la division en chapitres (ces changements sont faits par Charpentier).

    Balzac va inclure cet œuvre dans les scènes de vie parisienne dans La comédie humaine. Quand il corrige l´œuvre, il la passe dans scènes de la vie privée. Il va utiliser une technique, « retour du personnage », certains personnages vont réapparaître dans plusieurs romans. Dans la 1ère édition de Le père Goriot il y avait 23 personnages. La comtesse de Resto était déjà apparue en Gosbeck (1830).Vautrin apparaît en Illusions perdues, sur le nom de Carlos Herrera et en autres œuvres. Rastignac est toujours présent ; il apparaît par 1ère fois dans La peau de chagrin (1831). Ici, il est très vieux. Rastignac apparaît en 24 romans.

    Les 4 personnages que apparaissent le plus dans La comédie humaine et aussi dans Le père Goriot sont :

    • Nucingen (30 œuvres)

    • Bianchon (étudiant, docteur)

    • Marcel (dandy) (26 œuvres)

    • Rastignac (24 œuvres)

    L´œuvre a eu un succès immédiat. En avril il y avait déjà deux théâtres qui avaient des personnages inspirés en Le père goriot.

    La critique lui rapprochait l´immoralité de l´œuvre. Il va répondre dans ses préfaces parce qu´il pensait qu´il avait le droit de décrire la société de son époque.

    Le père Goriot est à la fin un roman d´apprentissage. Rastignac va devenir le centre du drame, pas Goriot. C´est grâce à Rastignac que le lecteur pourra connaître les différences milieux parisiens et les destins qu´y s´entrecroisent.

    Contrastes entre personnages :

    • Personnages égoïstes

    • Personnages désintéresses

    • Rastignac (au milieu de 2)

    • Pauvreté (pension)

    • Richesse (les salons)

    Tout commence dans une pension bourgeoise à Paris. Tout est décrit avec un vocabulaire très théâtral. Il compare Paris avec l´enfer ; c´est une « monstrueuse merveille ».

    L´histoire commence en novembre 1819 (restauration monarchique). Les critiques ont dit qu´on pouvait lire la vie de Rastignac comme une parodie de l œuvre de Fénelon, Télémaque :

    Les descriptions sont très longues et servent à présenter les personnages et leurs destins. Au commencement de l´œuvre il y a beaucoup de mystère autour des personnages. Plus on est pauvre, plus haut on habite à la maison.

    On peut observer une utilisations des femmes pour monter dans l´échelle sociale : Rastignac avec Delphine. À la fin du roman on est en février 1820.

    À coté de l´intrigue principal il y a des intrigues parallèles et secondaires. Actions assez concentrées (de novembre 1819 à février 1820), moment de l´enterrement du père Goriot.

    Balzac a hésité sur la date, dans le manuscrit, il hésitait entre 1820 et 1824. il a écrit après la révolution de 1830 et sous la monarchie de juillet où l´argent devient roi de la société. La 1ère partie du roman semble immobile et s´accélère jusqu´à la fin. Cette sensation d´immobilité est apparente parce que dans la longue présentation initiale il y a des retours en arrière pour expliquer le passé des pensionnaires et de la pension.

    Lorsque Rastignac revient de son 1er bal, le lecteur suit son emploi du temps, il est le fil conducteur du roman. il y a toute une série de « coups de théâtre », événements qu´on n´attend pas.

    Dans la dernière partie, le rythme du récit se transforme à nouveau : pendant les 5 journées d´agonie du père Goriot…le rythme se ralentisse. Il y a un final ouvert à l´avenir de Rastignac. Ce personnage apparaîtra dans plus de 20 romans.

    Père Goriot : il a 69 ans, il est veuf, il donne le titre au roman parce que le thème de la paternité est le thème central. Le roman raconte la vie entière du père Goriot, tandis que la vie de Rastignac vient après le roman. M. Goriot, il va perdre la « M. » lorsqu´il s´appauvrit, et après dévient le »père »Goriot. Il y a quatre formes différentes pour l´appeler : Foriot, Moriot, Danot et Goriot.

    Les pensionnaires font des jeux de mots avec son nom. Il est dans la pension dès 1813. Il était un bourgeois riche. Son apparence physique changera beaucoup. Il sera comparé avec des animaux : chien, limaçon…

    Tout ce qui fait père Goriot est marqué par la paternité. Il s´a enrichi pendant la Révolution parce qu´il a vendu dix fois plus chère la farine qu´il fabriquait. Il veut donner à ses filles l´éducation des demoiselles, comme si elles étaient des bourgeoises.

    Les pensionnaires pensent qu´il a des maîtresses parce qu´ils voient entrer et sortir deux femmes de la pension. Il avouera quand il est en train de mourir qu´elles étaient ses filles.

    Il deviendra une personne obsédée. Vautrin le décrit très bien. On peut dire que Vautrin est une sorte de porte-parole de Balzac.

    Balzac parle des ambiguïtés des comportements de Goriot avec Delphine, par exemple. Goriot va nier les évidences : que ses filles sont bonnes, qu´elles l´aiment.

    La passion, va altérer la dignité chez lui :

    • Interroger les femmes de chambre

    • « Entremetteur » de Delphine

    • « Garçonnière » pour Rastignac

    • Il est indifférant pour tout (duel)

    • Il est prêt à tout pour ses filles (voler, tuer, etc.)pour avoir de l´argent pour elles.

    Balzac disait que Goriot était en révolte contre les lois sociales, mais par ignorance ; Vautrin es en révolte parce qu´il est hors de la loi.

    Goriot pensait qu´il pouvait acheter l´amour de ses filles avec de l´argent. Goriot ne vit qu´à travers ses filles. Balzac va, à la fin, condamner la passion excessive de Goriot. L´amour, pour Balzac, se dégrade en vices.

    C´est le drame d´une famille que débouche sur le drame social. Pour les idées légitimistes de Balzac, le père est l´image du roi.

    Goriot n´est pas l´unique père dans le roman :

    • Rastignac a deux pères spirituels : Goriot et Vautrin.

    • Goriot es « père d´instinct » selon Balzac.

    Il y a des nombreuses références à la paternité : Télémaque, fils d´Ulysse.

    • M. de Resto n´aime pas ses fils, de 3 qu´il a seulement 1 est a lui.

    • Le père de Rastignac est effacé, les femmes de sa famille sont toujours plus présentes que lui.

    • Pères indignes : père Taillefeur : déteste sa fille, la refuse, ne la visite pas ; elle l´accepte finalement par des raisons d´argent, d´héritage. Son fils meurt dans un duel.

    • Mme. De Beauseant, elle aide à Rastignac à Paris.

    Rastignac va devenir plus important dans chaque œuvre de La comédie humaine ; il va devenir finalement un des piliers principaux.

    Les dates principales de la vie de Rastignac et de Balzac coïncident (année de naissance, d´arrivée à Paris, ils ont deux sœurs ; la même vision des femmes ; l´importance de la femme initiatrice ; la même ambition chez tous les deux…). C´est un sorte de double, Balzac se projet en lui.

    Le narrateur raconte l´histoire par ses yeux, il est même omniscient. Rastignac relie les personnages et les différents milieux de l´histoire, même toutes les intrigues. On voyait Rastignac, tout au long du roman, hésiter. D´un coté est l´homme provincial, naïf ; et d´autre, l´homme parisien ambitieux.

    Il y a une opposition forte entre la province et Paris. Les femmes de sa famille sont généreuses, chrétiennes. La province qui nous est présentée ici s´oppose à Paris, qu´est l´enfer. La province est un milieu des femmes.

    Rastignac a un coté féminin et enfantin. Avec Delphine, Rastignac entre dans l´amour et aussi dans le luxe. Il découvre la richesse à Paris (théâtres, salons, etc.). Au cimetière, il va perdre toute sa naïveté quand on est en train d´enterrer le père Goriot. Rastignac a de doutes tout au long du roman (lettres de sa mère, de sa sœur…) ; hésitation après avoir parlé avec Vautrin. Il reculera devant le crime de Taillefeur, mais au même temps, c´est l´homme des petites corruptions (il accepte l´argent). À la fin de l´œuvre, c´est l´éducation sentimental et social de Rastignac. Il va se transformer tout au long du roman. Il sera initié dans la société, dans le sexe… L´initiation finit avec la mort du père Goriot. L´homme au cœur pur disparaît avec Rastignac.

    Vautrin vs. Vidocq

    Quelques critiques pensent que Balzac s´était inspiré de Vidocq, un forçat que sous la restauration est devenu chef de la police. Balzac va parler dans des autres œuvres de Vidocq ; même avant de Le père Goriot. Même il y des ressemblances physiques entre les deux.

    Mais tous les critiques ne sont pas d´accord à ce sujet là. Castex dit que Vidocq est présent dans le personnage du policier, pas de Vautrin. Castex dit aussi que le policier et Vidocq parlent de la même manière. Dans Illusion perdue apparaît à nouveau Vautrin et Lucien accepte le pacte fait avant avec Rastignac. Vautrin est si important que Balzac a fait une pièce de théâtre qui n´a pas eu aucun succès.

    Vautrin = diable, Satan, Le Mal… il s´inspire des philosophes du 18ème siècle ; ils critiquaient les institutions sociales. Même dans ce roman, il dit qu´il est élève de Rousseau.

    Dans cet œuvre, on dit qu´il est fort, généreux, homme muscle (même un être d´énergie).

    Quelques doutes sur le personnage : il ne parait pas ce qu´il est. Les regards de Vautrin vont déranger les autres et révèle son énergie : regard magnétique (Mesmer). Vautrin lit dans l´âme des autres (deux étudiants). Les regards de Vautrin gênent Victorine, elle sentait qu´il l´a dénuait. Il aime le théâtre, le vin…

    Vautrin c´est celui qui corrompe, qui tente… c´est le Satan tentateur.

    Il y a tout un travail de surveillance et de tenter les autres, surtout Eugène. Il veut même rendre complice à Eugène d´un crime. La tentation du diable : argent, pouvoir, femmes… mais pour faire un pacte avec le diable on a besoin d´une âme : celle de Rastignac et le corps du frère Taillefeur, déjà mort.

    Ce qu´il y a de plus précieux pour Vautrin c´est « l´amitié d´homme à homme ». Les pensionnaires se révoltent contre Mlle. Michoneau qui a dénoncé Vautrin. Il est donc admiré pour tous. Selon Vautrin, la vertu mène à la misère, ça ne rend pas riche à quelqu´un. Vautrin méprise les hommes qu´obéissent. Il se révolte, il transgresse le code social…mais il ne veut pas changer la société, parce qu´il se profite d´elle. On transgresse par des crimes. Avec Vautrin, dans La comédie humaine, y apparaissent les prisons et les sociétés secrètes.

    Les femmes

    Mme de Beauseant ouvrira les portes de Rastignac à la vie de Paris ; même on connaîtra le cœur de Delphine. C´est une femme abandonnée par son amant, qui va épouser une riche héritière. C´est très fréquent trouver des femmes abandonnées dans les romans de Balzac.

    Delphine a été aussi abandonnée par son amant. Le rêve de Delphine est d´entrer dans les salons du Faubourg St. Germain. Elle ne peut pas y entrer parce qu´elle est de la haute bourgeoisie mais pas de la noblesse. Mme. De Beauseant l´emmènera là. Si Delphine va visiter le père Goriot, et semble proche de lui, ne l´est pas, elle le visite pour voir Rastignac. Elle va l´abandonner quand il est en train de mourir, pour aller au bal.

    Quoique les hommes soient plus importants dans ce roman, elles jouent un rôle très remarquable. Grâce à elles on peut monter dans l´échelle sociale.

    Pacte entre Delphine et Rastignac :

    • Elle veut entrer dans le bal, Rastignac est là.

    • Rastignac a besoin d´une femme…

    La duchesse de Langeais ; Anastasie… tous les malheurs mènent à la catastrophe. Les maris et les amants déçoivent les femmes. Le mariage apparaît comme un contrat, un marché. La femme est le plus souvent un moyen de s´enrichir. La mère de Victorine était riche à l´heure de se marier, elle perd tout son argent.

    La dote de Delphine va arriver è son mari banquier et il va l´utiliser à son entière disposition. En plus, si la femme a un amant, c´est elle qui paie. Le mari d´Anastasie l´aimait au début du mariage, mais la vie parisienne le fait l´oublier. Les femmes ne pouvaient pas se divorcer. Elles connaissaient très peu les hommes avec lesquels elles devaient se marier ; aussi, il y avait une grande différence d´age ; une grande expérience de la part de l´homme (ils avaient des maîtresses). Les femmes, en plus, n´éprouvent pas des remords (différent de Mme de Rênal dans Le rouge et le noir).

    Balzac veut démontrer que l´argent corrompe l´amour.

    L´argent

    • Domine La comédie humaine

    • Domine aussi Le père Goriot. Sous chaque thème de Goriot on y trouve l´argent

    • C´est le moteur des passions.

    • L´argent c´est la grande préoccupation des pensionnaires. Même Mme Vauquer va maltraiter le père Goriot parce qu´elle sait qu´il n´a pas d´argent.

    • Goriot est accepté par ses filles pendant qu´il a de l´argent, sinon, il est méprisé.

    • Valeurs de la noblesse, la naissance, la dote…

    • Les amants que laissent les femmes pour épouser des jeunes héritières.

    • La vielle aristocratie remplacée par la haute bourgeoisie avec argent

    • Le banquier qui s´enrichit avec la spéculation.

    • Le roman se passe à Paris (luxe, argent…)

    • Les différents quartiers en dépendant de la classe sociale.

    Balzac n´utilise pas seulement des descriptions pour nous présenter la ville de Paris ; mais des oppositions : c´est à la fin, une ville de contrastes (luxe et misère).

    Paris c´est un microcosme de la civilisation entière. Si Paris est un microcosme, la pension Vauquer est aussi un microcosme de la société. Certains pensionnaires sont importants dans l´intrigue ; mais normalement ils fonctionnent comme groupe, ce sont le grotesque de l´œuvre. Comme dans les tragédies grecques, ils sont le cœur comique. Ils animent les pauses. Ce groupe symbolise ce que Rastignac ne veut pas être. Ce groupe représente une pôle de la corruption, l´autre pôle est la noblesse.

    Corruption = égoïsme et indifférence des pensionnaires.

    Techniques romanesques

    Le retour des personnages, utilisé par 1ère fois dans Le père Goriot, consiste à faire revenir des personnages qu´apparaissent dans des autres romans ou récits. On compte plus de 500 personnages revenus des 200 qu´a La comédie humaine.

    Ce procédé donne un effet de relief de réalité puisqu´il y a une juxtaposition des portraits des personnages tout au long de sa vie.

    Ce retour sert à relier les romans entre eux, ce qui va donner à tout l´ensemble de l´œuvre une sensation de qu´il s´agit d´un monde autonome et indépendant.

    Dans cet œuvre réapparaissent :

    • Rastignac (La peau de chagrin)

    • Taillefeur

    • Mme Langrais

    • Mlle Michoneau

    • Vautrin

    • Bianchon

    Quand Balzac écrit, il ne suit pas une chronologie fixe pour ses personnages : Rastignac est jeune dans Le père Goriot et dans La peau de chagrin, il est vieux.

    Structure dramatique

    Il emploie très souvent le lexique théâtral (tragédie, drame, citation de Shakespeare). Le théâtre apparaît très souvent.

    La pièce est divisée en 4 actes :

    • La exposition de la tragédie dure 10 jours (fin novembre- début décembre 1819).

    • Nœud : préparation psychologique et la crise dure 2 moins (1ère semaine décembre - fin de janvier).

    • 3ème partie : premier dénouement, moment de l´arrestation de Vautrin. 3jours (mi février).

    • 4ème acte : dernier dénouement, mort de Goriot, raconté en 5 jours (17 - 21 février).

    Balzac suit le rythme de Walter Scott, tout s´accélère à la fin. La 3èmepartie commence à accélérer tout. Cette accélération est telle qu´il y a même des in vraisemblances :

    • 21 février, dans la mort de Goriot on constate que la messe est faite  en 20 minutes et le cadavre est dans la fosse en 30 minutes (pas possible parce que le cimetière est à 4 km. de l´église)

    Balzac a le désir de donner au lecteur que tout se précipite vers la catastrophe. À l´intérieur des actes, il y a des moments qui ressemblent des scènes :

    • Longues monologues de Rastignac.

    • Répliques des pensionnaires.

    • Leçon de Vautrin à Rastignac : tirade (monologue extérieur).

    • L´arrestation de Vautrin est très théâtral.

    • Les personnages ressemblent aux acteurs de théâtre parce que chacun représente un rôle : un type.

    • La tragédie peut devenir une tragicomédie à cause des dialogues des pensionnaires.

    • Épisodes chantés : Vautrin chante ; Mme de Resto chante et joue le piano.

    • Les personnages vont très souvent au théâtre.

    Certaines situations ressemblent aux contes de fées :

    • Anastasie et Delphine : blonde et pas blonde. Elles veulent aller au bal.

    • Goriot meurt pauvre et tout seul dans sa chambre.

    • Rastignac = Prince.

    • Rastignac se métamorphose quand il achète ses vêtements.

    • Le lexique est parfois de contes de fées.

    • Il y a un mélange féerique entre homme et animal (conte de Nucingen).

    Contrastes et ressemblances

    Présence des dédoublements. Des doubles par similitude et par opposition :

    • Rastignac : 2 frères.

    • Goriot : 2 filles.

    • 2 épouses abandonnées.

    • 2 amants.

    • 2 maris.

    • Opposition entre les cheveux de ses filles.

    • Le père Goriot et la mère de Rastignac vont donner de l´argent à leurs fils.

    • 2 amies abandonnées par leurs amants.

    • Les filles de Goriot et Victorine s´opposent.

    • La mère de Victorine et Delphine qui sont les victimes d´un contrat de mariage mal fait.

    • Vautrin et Goriot : affection paternelle pour Rastignac.

    • Vautrin et Mme de Beauseant donnent des conseils à Rastignac.

    • Vautrin et Goriot.

    • Goriot peut avoir le même langage que Mme Vauquer.

    • Même cruauté dans la noblesse que va au bal et même cruauté dans les pensionnaires vers goriot.

    * Séquences parallèles :

    • Rastignac visite Mme de Resto et M de Beauséant : scènes avec énormément d´analogies. Rastignac apprend par répétition (comme chez Paulov).

    Gustave Flaubert TEMA 8

    (1821-1880)

    • Les écrivains du nouveau roman se sont beaucoup intéressés et influencés par lui.

    • « La substance psychique », une écrivaine s´est intéressé par cela.

    • Flaubert est l´héritier de Balzac.

    • Il a voulu faire un type de roman différent :

      • L´auteur va disparaître du roman.

      • Ce qui conte est l´écriture, le style d´écrire.

      • Le roman crée l´illusion de la réalité. Recréer la réalité par les sensations, les émotions que suscite l´écriture.

    • Il va utiliser la suggestion pour récréer la réalité.

    Il pensait que la biographie de l´auteur n´était pas importante. L´auteur devait laisser ses œuvres, non sa vie privée.

    Dans Flaubert, il y a 2 bonhommes distincts :

    • Le romantique.

    • Le clinicien (réaliste froid).

    Il est né en Normandie, à Rouen, en décembre de 1821. Son père était chirurgien et son frère âgé était médecin.

    Il a été interne dans un collège à Rouen à partir des 10 ans. Il commence à écrire à partir de 13 ans des récits historiques et fantastiques.

    À partir de 17 ans, il écrira des récits autobiographiques : textes marqués par l´ennui et le scepticisme.

    1841, à Paris, avec 20 ans, il étudiera droit, mais l´abandonnera en 1844. Flaubert avait des crises d´épilepsie qui vont disparaître plus tard. Il quittera Paris et s´en ira en Normandie, près de Rouen dans une propriété à Croisset. En 1846 meurt son père et le même année meurt sa sœur qui avait une petite fille. Flaubert habitera avec sa mère, une servante et la petite fille. Là, il consacrera à écrire, il écrira beaucoup sans publier. Il voyagera avec un ami, M. du Camp. Ils visiteront l´orient (18 mois de voyage). Il voyage pour se documenter. Il a eu des nombreuses maîtresses ; la plus célèbre est Louise Colet (écrivaine). Importante correspondance ou se geste Mme Bovary. Il écrivait entre 10 et 12 h par jour.

    Avant Mme Bovary il a écrit des ouvrages romantiques par la forme, le style…les contes fantastiques, philosophiques ; récits historiques ; avec des thèmes tout a fait romantiques. Beaucoup de thèmes se répètent dans l´œuvre d Flaubert. Ce sont des œuvres caractérisées par un grand lyrisme où il intervient consciemment. Une quarantaine d´œuvres avant Mme Bovary. La première version de L´éducation sentimentale est apparu en 1843 : deux personnages que s´opposent : Henry et Jules. En 1845 apparaît la 1ère version d´une ouvrage qui a eu 3 versions : La tentation de Saint Antoine ; œuvre d´inspiration orientale, chargé d´érudition philosophique inspirée d´un tableau de Bruegel.

    Ses amis Du camp et Bouilhet qu´ont lu quelques fragments de cet œuvre l´ont découragé. Ils l´animaient à la laisser et a faire une œuvre de mœurs plates «  à la Balzac ». Il ne laissera jamais d´écrire sur ce sujet orientale, c´est sa veine orientale.

    Balzac a influencé Flaubert, mais il l´a dépassé :

    • Il écrira comme Balzac des récits réalistes, à fonction représentative : Mme Bovary, peinture de province ; L´éducation sentimentale, peinture de Paris.

    • Elaboration de choses nouvelles. Si le roman réaliste c´est une histoire qu´on raconte ; il va évoluer les sujets de son propre sentiment.

    • Flaubert relève l´action au second plan au moyen de deux procédés :

  • Description

  • Priorité de structures thématiques.

    • Présentation de personnages médiocres

    • Matière romanesque (action et personnages) chez Stendhal et Balzac ; absence chez Flaubert… cette matière se diffuse chez Flaubert.

  • La description remplace l´action parce que Flaubert nous décrit des objets ou des paysages qui deviennent le support des personnages. Flaubert nous raconte l´histoire d´un personnage, non par l´action ni pour l´analyse psychologique, mais en nous plongeons dans son monde : optique du personnage. On y trouve variations de point de vue. Il n´y a pas un point de vue unificateur.

  • Priorité de structures thématiques. Il y a un retour cyclique ou obsessionnel des mêmes thèmes :

    • Ennui

    • Attente

    • Désir d´évasion

    • Réapparaissent aussi des objets ou des personnages symboliques ; toujours dans le même roman :

          • L´aveugle (Mme Bovary)

          • Coffret de Mme Arno (L´éducation sentimentale)

      Ces personnages ou ces objets prennent la place de l´histoire. L´histoire passe donc au second plan.

      Un autre élément que l´éloigne de Balzac, c´est que Flaubert ramène le roman à la vérité de la vie ; mais il veut lui donner la dignité d´une œuvre belle. Il est préoccupé par la beauté de la prose, du style.

      Flaubert dit, lui- même, que son entreprise c´est raconter ce qui est vulgaire mais d´une forme belle. Il écrit en prose, mais il veut qu´elle aille un rythme de vers.

      Si on parlait d´une « veine orientale » ; il a aussi une « veine réaliste » avec Mme Bovary ; L´éducation sentimentale ; Un cœur simple (1867) ; avec deux autres contes ; Bouvard et Pécuchet, pas finit.

      S´il était un ultra romantique au début il va changer ses orientations à cause des critiques de ses mais. Mais, à partir de 1849, il va faire des romans réalistes, mais ce n´est pas l´écriture de Balzac. À partir des études de ses brouillons, il amoindrit les effets réalistes au profit de l´ellipse ou du flu. Le réel décrit par Flaubert, malgré qu´il est minutieux ce n´est pas le réel épique de Balzac, ni le réel documentaire de Zola ou des autres naturalistes.

      (1857) Mme Bovary « mœurs de province » (sous titre)

      Flaubert s´est inspiré d´un fait-divers pour faire cet œuvre. Il a été juge par cet œuvre. On pensait que c´était un attentat contre la moral publique. À cause de ça, il devient très fameux. Cela le donnera de succès : c´est un succès à scandale. Même si le livre s´éloigne du réalisme « type », il est devenu une sorte de Bible des « réalistes ».

      (1862) Salammbô

      Episode de la guerre cartilagineuse. III siècle avant JC entre les deux guerres puniques. Œuvre d´inspiration orientale.

      (1869) L´éducation sentimentale

      (1874) La tentation de Saint Antoine

      Avec trois versions. Ila travaillé pendant 25 ans pour faire cet œuvre. C´est un ermite tenté par le diable.

      (1877) Hérodias, Un cœur simple, La légende de Saint Julien l´hospitalier.

      L´éducation sentimentale

      1843, il commence avec la 1ère version et il finit en 1845, pas publié en vie de l´auteur. Là apparaissent deux garçons : Henri et son ami. On va trouver ces 2 personnages dans la dernière publication. Flaubert critique cette première version parce qu´il n´y a pas un dénouement de la cause vers l´effet.

      20 ans après, il reprend le même titre pour un autre roman. Il recommence à l´écrire. Il reconnaît que les faits et le drame manquent un peu (différent de Balzac). Flaubert va être surpris de l´accueil de la critique. Il attendait le succès, mais il ne l´a pas eu. Dans une lettre en 1869, il parle de son œuvre et critique ce qui manque.

      La critique a beaucoup parle de la fin du livre. Il se fait des critiques sévères. Un écrivain de l´époque, Barbey D´Aurevilly, ne supporte pas le réalisme de l´œuvre, il le trouve vulgaire, selon lui, c´est une œuvre médiocre. Henry James fait à Flaubert le reproche inverse « c´est de l´esthétique pure ». À l´époque, Zola fait l´éloge du livre et Proust et lui ont compris que c´était une œuvre révolutionnaire. « L´apparence décousu des faits » a dit Zola. Proust s´intéresse surtout au style de Flaubert. Les nouveaux romanciers ont connu dans Flaubert un de ses antécesseurs.

      L´ouvrage apparaît en novembre 1869, bien que l´action se passe entre le 15 septembre 1840 et le jeudi 4 décembre 1851 (après le coup`d´état de Napoléon Bonaparte). Le livre ne finit pas. L´avant dernier chapitre est situé en mars 1867 et le dernier chapitre est situé au début d´un hiver postérieur à 1867.

      Ce livre se publie après Salammbô (1862) et après ce roman, Flaubert passe une vie un peu plus mondaine. Il va plus souvent à Paris et peut-être cette vie le ramène à des souvenirs d´une époque dont il va parler dans L´éducation sentimental.

      Il y a beaucoup d´éléments autobiographiques. Il y a une relation très étroite entre la vie de Flaubert et l´œuvre. Maxime du Camp a dit cela dans Souvenirs littéraires : «  Frédéric n´est autre que Gustave Flaubert ; et son amour platonique dans l´œuvre c´est la femme de Maurice Schlesinger, Elisa Foucault ». Flaubert était amoureux dans la vie réelle de cette femme. Il les a rencontré dans une plage de Trouville en 1836, en Normandie, il avait 15 ans. Quand il va à Paris, 1841-1843, il visitera cette couple : M. Arno est M. Schlesinger, et Mme. Arno est Elisa.

      À cette époque (1836), quand il rencontre Elisa, il a 26 ans, elle a quitté son mari pour être avec un éditeur allemand, quand son mari meurt, elle peut se marier avec l´allemand. Elle a une fille de 4 mois avec l´allemand (dans le roman).

      Maurice Schlesinger est un personnage important dans les milieux musicaux. C´était un prussien juif, plus âgé que sa femme. Il s´était établi à Paris. Sa spécialité était d´éditeur des opéras modernes. Il a eu de relations amicales avec Wagner. Il crée La gazette musicale. Le goût par les affaires ressemble le personnage réel et le fictif. C´est un homme à mi-chemin entre l´homme d´affaires et l´artiste comme dans le roman.

      Tout cela se retrouve dans L´éducation sentimental. Flaubert a eu de l´abnégation pour sa femme et de la sympathie pour lui. À cause de cette femme, il aura un type de femme : teint mate, cheveux bruns en bandeau et les yeux grands (comme Mme Bovary).

      En 1840, Flaubert quittera Rouen pour Paris, là, plus que droit, il fera de la littérature. Il a eu de succès entre les femmes parce qu´il était grand, blond et avec les yeux clairs.

      En 1843, il visite les Schlesinger.

      En 1844, il tombe malade et retourne à Rouen. On pense que le mari le poursuivait. Flaubert n´a pas oublié cet 1er amour. La couple a quitté la France pour l´Allemagne, mais Flaubert écrivait des lettres à la femme Schlesinger. La femme tombe malade psychologiquement et elle sera internée dans une maison de santé entre 1861 et 1863.

      En 1865, il sait tout ça et on pense qu´il a visité ses amis ; même, elle visite Paris et ils se voient. Quand son mari meurt, Flaubert utilise des termes de plus en plus tendres avec elle.

      En 1872, il assiste au mariage de son fils.

      En 1888, elle meurt dans cette maison de santé, elle est internée dès 1875.

      L´œuvre doit se mettre aussi en rapport avec les œuvres de jeunesse :

      • 1838, Mémoires d´un fou, l´œuvre plus autobiographique de Flaubert. Il parle de son amour qu´il appelle Maria et on sait que c´est Elisa.

      • 1842, Novembre, on retrouve des éléments que renvoient à cet amour. Il raconte son histoire avec une amie publique. Cette femme ressemble physiquement à Elisa. Il y a de passages de cette œuvre que se ressemblent à L´éducation sentimentale.

      1862, il commence à penser à ce roman, mais il est déjà éloigné de la 1ère version. On pensait l´intituler Mme Moreau, que devait être Elisa et sera finalement la mère de Frédéric (complexe d´Oedipe).

      Flaubert travaille très lentement (au contraire de Balzac). On croit que le commencement de la rédaction est en 1864 et il finit en 1869. 5 ans de travail en travaillant énormément par phrase et par paragraphe et en tenant beaucoup de doutes sur ce qu´il est en train de faire. Pour les moindres données et détails, il va se documenter ; et faire des voyages.

      L´œuvre a 3 parties :

          • 1ère partie (1840-1845) (15 septembre 1840…). Voyage de Frédéric chez lui. Il tombe amoureux de Marie. Il veut passer deux mois de vacances chez lui avec sa mère et après retourner à Paris pour faire des études de droit. À Paris, il visite le banquier et il essaie de revoir cette femme. Un jour il rencontrera Mme Arno, au Palais royal, avec des femmes. Août, il fait ses examens et retourne chez lui. 1841, il connaît Hussenet, journaliste, et un ouvrier. Hussenet va l´introduire chez les Arnoux et un jour retrouvera sa bien aimée et tombera à nouveau amoureux. Frédéric et son ami vivent ensemble. Il ne passe pas ses examens et il reste à Paris, hélas, Mme Arnoux passe l été à Chartres. Frédéric (1843) se rend compte que les choses entre la couple ne vont pas bien. 1843, derniers examens de droit et il a des problèmes économiques. Il retourne chez lui et il travaille dans un bureau d´un notaire. M roque veut que sa fille épouse Frédéric ; elle tombe amoureuse de lui, mais il ne l´aime pas.

          • 2ème partie (15 décembre 1845 - 23/24 février 1848). À Paris, il retourne chez Mme Arnoux ; ils travaillent maintenant avec des faïences ; elle a maintenant un autre garçon. Il connaît Rosanette dans un bal masqué. Arnoux et l´amant de Rosanette, Frédéric s´intéresse à cette femme. Frédéric tombe par 3ème fois amoureux de Mme Arnoux. Elle a des difficultés financières. Frédéric aide Senecal et lui donne de travail dans l´usine des faïences. Il pense faire à l´épouse du banquier sa maîtresse. Frédéric et Delaunier se fâchent à cause de l´argent. 1847, visite de Mme Arnoux à Frédéric. Dans une visite à Mme Arno il lui avoue son amour et elle refuse. Comme elle lui refuse, il essaie de séduire Rosanette. Frédéric va aller au cours avec une femme et Mme Arno les voit. Frédéric se bat en duel avec Sisi. Frédéric veut se marier avec Louise (fille de M. Roquet). Un ami veut « draguer » avec Mme Arno. Mme Arno et Frédéric ont un rende-vous, il prépare une garçonnière mais elle n´assiste pas parce que son fils tombe malade. Mme Arno pense que la maladie du garçon est un avertissement de Dieu (= Stendhal). Frédéric emporte à Rosanette à la garçonnière.

          • 3ème partie (1848- 1869) : les 3 premiers chapitres se déroulent le 2 décembre 1851 (coup d´état de Napoléon). Il y a un saut de 15 ou 16 ans. Le chapitre 6, fin mars 1869. épilogue, chapitre 7, il a lieu vers le commencement de l´hiver (1869). Frédéric est dans les Tulleries pendant la Révolution (1848). Il se présente aux élections. Arno est encore l´amant de Rosanette. Frédéric retrouve ses 3 femmes. il laisse Louise pour passer la nuit avec Rosanette. Mme Arnoux avoue parce qu´elle n´est pas allée au rende-vous, ils s´embrassent et Rosanette les voit. Rosanette est en ceinte. Frédéric devient l´amant d´autre femme, Mme Dambreuse. Frédéric a un bébé qui meurt… il y a des intrigues financières. De Laurier épouse Louise. Les Arnoux sont ruinés et ils doivent vendre ses meubles. Frédéric quitte Mme Dambreuse parce qu´elle a acheté un coffre de Mme Arnoux. Il laisse aussi Rosanette. Il cherche Louise mais elle est déjà mariée. Dans ces 15 ans, Mme Arnoux revoit Frédéric et elle lui donne l´argent prêté. Elle lui donne aussi une mèche de cheveux blancs. Elle disparaît pour toujours. Elle avait avoué son amour pour lui.

      Ceux qui vont triompher finalement sont les médiocres dans L´éducation sentimentale. Le thème de l´échec parcoure tous les auteurs du XIX siècle, et également se passe ici. Mais il faut dire que Flaubert s´éloigne dans chaque œuvre du Romantisme, même s´il conserve une veine lyrique.

      Forte influence de Balzac et Saint Beuve.

      Quelques mots sur les personnages :

      • Frédéric :

        • héros romantique, 18 ans, longs cheveux, avec un album où il écrit toutes ses impressions. 

        • Même age que Flaubert ; mêmes études que lui,

        • manque de caractère, de volonté. Tous les deux amoureux d´une femme mariée.

        • Il suive la description physique du héros romantique. Il est beau, il aime se regarder dans les miroirs. Les femmes l´aiment. Il change vite d´opinion : il veut devenir écrivain, peintre…

        • Il adore les œuvres d´art. il est sensible.

        • Il est sensible, il rougit, nerfs de jeune fille, quelqu´un l´appelle jeune fille, tout ça le ressemble à une femme.

        • Pour Mme Arnoux, c´est un enfant.

        • Il est inoffensif, même si sa moralité fait des défauts.

        • Il se félicite d´être un canaille.

        • Il a même des idéaux : il aide ses amis. Il quitte Mme Dambreuse.

        • Il ne se comporte pas comme un héros traditionnel. C´est passif, se laisse porter par l´hasard ou par la force des événements : antihéros, héros de la modernité qui n´a pas d´adhésions profondes à un projet de vie.

      • Deslauriers est son ami, une sorte de double, de rival.

        • Frédéric est nommé toujours par son prénom, son ami jamais, seulement une fois.

        • On l´appelle par son travail : clerc.

        • Il est plus âgé.

        • Il est intéressé par le pouvoir.

        • Il a lu Stendhal et il veut être comme ses personnages.

        • Ses opinions politiques lui font du mal.

        • C´est le parasite de Frédéric.

        • Il est jaloux de son amie et va essayer de « conquérir » les femmes qu´ont un rapport avec Frédéric.

        • Amour = haine

        • Admiration = mépris

        • Frédéric a toujours exercé sur son ami un charme presque féminin. « Couple des jeunes mariés », Flaubert. Frédéric « tremble comme une femme sur le regard de son mari (Deslauriers) ».

      L´éducation sentimentale : sentiments, pas seulement des sentiments d´amour, mais même d´amitié plaine d conflits d´intérêts, de tension…

      Frédéric rêve d´amour tandis que Deslauriers de politique.

      Deslauriers va dépendre financièrement de Frédéric. Il va travailler à la ruine morale de Frédéric en se mettant au service de Mme Dambreuse pour vendre les meubles du couple Arnoux… il contribue donc à la ruine de la couple et à le malheur de Frédéric.

      Frédéric empêche Deslauriers de fonder son journal. Chacun contribue à l´échec de l´autre. À la fin du livre, ils reviennent à son amitié, mais chacun avec ses secrets et ses « non-dits ». Deslauriers va même imiter Frédéric dans sa forme de parler et de s´habiller. L´échec est circonstanciel à son génération (1848).

      • Mme Arnoux : petite bourgeoise de province.

        • Mère fidèle de famille

        • Croyante

        • Chaste, sans être frivole.

        • Relation avec son mari, qu´a beaucoup d´amantes, mais elle lui pardonne.

        • Passionnée, capable d´être jalouse.

        • Elle décrira peu à peu son amour pour Frédéric.

        • Elle est sur le point de se donner à Frédéric.

        • Elle sent peur et respect par Frédéric.

        • Le portrait d´elle vient seulement à travers du regard de Frédéric.

        • La source de l´échec : force même du désir ; ou la peur de l´insuccès. Mais normalement, ce qui empêche Frédéric d´agir, c´est la peur du succès ; Frédéric a même peur du désir des femmes.

      Mme Arnoux est pour Frédéric un objet de culte.

      Frédéric ne peut pas se détacher de l´image de la mère dans les femmes (sorte d mythe d´Œdipe - inceste). Mme Arnoux le baise dans le front comme une mère. Le complexe d´Œdipe y intervient, M. Arnoux jouait le rôle du père que Frédéric n´a pas eu. Il va même l´initier à la sexualité.

      Mme Arnoux incarne les lois que Frédéric obéit. Elle représente l´autorité. Frédéric ne peut pas jouir de la passion physique de cette femme, mais il jouit dans le corps morcelé : la partie du corps mentionné de Mme Arnoux c´est le pied : Synecdoque (la partie pour le tout). Il désiste Mme Arnoux parce qu´elle est inaccésible.

      • Rosanette : Il y a une femme ange (Mme Arnoux) et à coté d´elle une femme diable (Rosanette).

        • Elle apparaît par 1ère fois dans un bal masqué.

        • Tout évoque en elle le XVIII siècle.

        • Elle est une femme sexuelle.

        • Elle change facilement d´idées et de sentiments

        • Sa vie ressemble un mélodrame.

        • Elle s´a enrichi par la prostitution, mais elle va s´endetter.

        • Elle perd l´enfant qu´elle avait avec Frédéric.

      • Mme Dambreuse : représente la richesse et la réussite.

        • Elle n´est pas très belle mais très élégante.

        • L´idée de la séduire c´est le défis que Frédéric lance à la société.

        • Elle est ambitieuse, égoïste, vulgaire, calculatrice…

      • Louise Roque : adolescente, naive.

        • Elle a passion pour Frédéric

        • Il va l´enseigner à lire des romans romantiques.

        • Elle est une sorte de Mme Bovary.

        • Épouse de Deslauriers, elle le quitte pour un chanteur.

      • M Arnoux : Il dépense beaucoup d´argent.

        • Il a plusieurs maîtresses.

        • Il voulait être peintre.

        • Il se ruine plusieurs fois par ses investissements en bourse…

        • Il devient malade et dépendant de sa femme.

      Groupes d´amis qui entourent Frédéric

      Chacun représente une personne de l´époque :

      • Sénécal : sorte de Robespierre qui deviendra un police de Napoléon.

      • Regembart : il critique l´actualité.

      • Husonet : journaliste qui deviendra à la fin très influent.

      • Pellerin : peintre nul, sans talent.

      • Cisy : aristocrate insignifiant, deviendra un bon père de famille catholique.

      • Dussadier : républicain courageux qui incarne ce que l´époque a de mieux mais qui meurt prématurément.

      Flaubert trace de ces personnages un portrait très critique en quelques lignes. Il montre à travers d´eux le ravage qui produit la désillusion, le résultat d´une époque médiocre parce que finalement un grand thème du roman est l´échec.

      Le titre évoque un roman d´apprentissage, on attend de progrès et des projets. Frédéric n´est pas le même à la fin du livre qu`au début. On peut se demander si vraiment il y a eu une éducation.

      La critique a réparé que les deux mots (éducation et sentimental) sont employés en contextes dépréciatifs, sentimental a un sens ironique. L´éducation est un échec : échec d´un héros (Frédéric) et une communauté.

      Roman de l´échec individuel et collectif. Échec de l´ambition, de l´amour et de la révolution. Il représente l´échec d´une génération toute entière. Triomphe de la bêtise, le triomphe de certains parvenus.

      Échec que se voit très clairement dans le dernier chapitre : Deslauriers et Frédéric ont presque 50 ans et ils font le bilan de leurs vies : Frédéric voulait l´amour et Deslauriers voulait le pouvoir. Tous les deux échouent dans leurs vies. Frédéric échue dans l´amour, dans la politique et dans l´art (il voulait être peintre).

      Depuis la 1ère conversation des 2 amis sur le pont de Nogent, on a une sorte de mise en abîme à propos de la fin du livre. On dit que c´est un roman en conditionnel par tout ce qui dit Frédéric et qu´en plus il n´agit pas pour le réaliser, pour le faire possible.

      On dit de Flaubert qu´il a inventé le héros sans qualités, sans signes, qui n´est pas exemplaire. Il est un anti-héros qui vit dans un temps qu n´est pas héroïque.

      • Palimpseste: écriture qu´on efface et après on réécrit sur les traces laissées.




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    Enviado por:Maik Reton
    Idioma: francés
    País: España

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